Samedi après-midi, on les avait laissés dans les tribunes du stade Jean Trillo, c'était pour eux un avant-goût du week-end qui se profilait.
En début de soirée, on retrouve la banda condomoise accueillant les participants à la soirée réservée aux bénévoles, mais aussi aux partenaires du Festival des Bandas. Une soirée réservée en primeur à tous ceux qui soutiennent ou aident depuis toujours ou presque.
Pour une soirée réunssie, il en faut plusieurs des fanfares pour échauffer les spectateurs. Le D'Artagnan Band de Bernard Thore avait naturellement sa place à cette occasion.
À la tombée de la nuit, les Néracais venus en voisins avec leur banda Jimbalaya, comme les deux autres formations, ont aligné les standards qui font donner de la voix aux participants.
Le président, Pierre Verduzan, les applaudit des deux mains, ces bandas qu'on attendait depuis si lontemps. Toutes les formations, locales et nationales, n'attendent qu'une seule chose : pouvoir s'inscrire por partiicper à la prochaine édition prévue pour débuter le vendredi 13 mai. "Ce n'est pas loin du tout", assure le président.
Les trois bandas auront fait résonner leurs cuivres tout au long de la soirée.
Une des nombreuses tables où les convives ne boudent pas leur plaisir ! Serait-ce la table de notre ancien maire ou ne faisait-il qu'y passer ?
... Où l'on retrouve des conseillers municipaux, on vous laisse le soin de les reconnaître.
Un apéritif très tentant !
Mais attention, comme chacun le sait, l'abus d'alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération !
Avant la fête, en début de soirée, le protocole a été respecté avec les discours de chacune des personnalités. Après la présentation par le président des Bandas, en réponse à la question de Jérôme Guidi : "Jean-François Rousse, c'est très important de se retrouver ce soir ?", le maire de Condom ne peut que confirmer cette évidence : "Autant vous dire que vous nous avez manqué ! Comment pouvoir se passer du Festival des Bandas, alors que c'est une fête qui nous a vu grandir, c'est une fête qui a baigné l'enfance de tous les Condomois de souche, c'est une fête qui a atteint maintenant sa maturité depuis longtemps."
Il évoque sa hâte, une première pour lui, en tant que maire, à remettre les clés de la ville lors de la prochaine édition du Festival. "Ce soir, en avant-goût, on va s'échauffer pour être fin prêt au printemps 2022 et encore mieux pour l'année suivante et le cinquantième anniversaire."
Depuis quelques années, les deux festivals gersois, Bandas et Tempo Latino, sont partenaires. Barbara Neto, maire de Vic-Fezensac, en voisine, rappelle que les deux communes sont liées même s'il a fallu un peu de temps pour la mise en place. Actuellement, cela permet une mutualisation des moyens et un partage des méthodes d'organisation.
Chacun espère que cela pourra se poursuivre car économiquement, ce partenariat est profitable pour tous.
Christian Touhé-Rumeau, président de l'Office de Tourisme de la Ténarèze et maire de Mouchan, avait dix ans à la création du festival. Grand partisan de cet événement depuis son origine, il espère en voir encore beaucoup d'autres. Chaque année, traditionnellement, les bandas ouvre le bal de la saison touristique pour la ville et le département, favorisant l'économie locale et départementale.
Le festival va devoir redonner l'envie de faire la fête car depuis deux ans, tout est un peu trop compliqué avec les mesures sanitaires qui souvent se contedisent. On cherche à revivre, comme avant, sans avoir besoin de se tracasser pour un pass sanitare ou même simplement un masque.
"Je ne doute pas que l'édition 2022 va rattraper tout cela et qu'elle restera dans l'histoire des bandas de manière à effacer ces deux années noires du Festival, mais aussi de la culture en général."
Maurice Boison, président de la Communauté de Communes de la Ténarèze, confirme, comme tous, l'importance de pouvoir revivre à travers ce genre de manifestations.
"Pierre Verduzan a toujours le ressort de ne pas baisser les bras et de rebondir. Il a osé organiser cet événement avec toutes les contraintes imposées par la règlementation sanitaire. Chapeau à lui car tous ces moments convivaux nous ont manqué à tous.
La fête, la convivalité, la musique de nouveau en 2022 ! J'ai hâte de retrouver tous ses festayres, tous ses groupes musicaux qui, avec leur clé de sol, les dièses et les bémols, vont se réinventer à travers les rues et sur la place Saint-Pierre de Condom."
Élodie Lanave : une première pour elle, nouvelle conseillère départementale, elle évoque ce festival sous deux approches différentes. En effet, lors de la dernière édition, elle y a participé en tant que bénévole, et l'a alors vécu d'un autre œil. Cela lui a donné l'occasion de passer un week-end exceptionnel avec des bénévoles d'une gentillesse incroyable.
En tant que toute nouvelle présidente de l'Office du Tourisme du Gers, elle accorde une grande importance au festival pour les revenus qu'il génère au niveau de l'hotellerie et de la restauration dans le département.
"Tout le monde a besoin du festival, c'est pourquoi je veillerai à ce que le département continue à le soutenir pour attirer ainsi du monde sur la ville de Condom."
David Taupiac conseiller régional représente la présidente de région, Carole Delga. À ce titre, il confirme que la région soutient les associations et les festivals des territoires. Toujours à leur écoute, elle a fait un effort particulier pour maintenir la subvention exceptionnelle afin que le festival de Condom puisse passer ce cap difficile. Lui aussi, le maire de Saint-Clar, a les bandas dans le sang depuis toujours. Il insiste sur la nécessité de faire revivre le tissu associatif. Il félicite le président des bandas pour cette belle initiative qui redonne de l'espoir à tous.
Gérad Dubrac, conseiller régional : "Enfin la perspective de passer une très belle soirée entre amis ! Les Bandas, nous les avons attendus encore cette année et nous les attendrons encore peut-être un an ou deux mais elles ont survécu et le comité travaille régulièrement pour maintenir la flamme. C'est pourquoi je suis persuadé que nous retrouverons très rapidement le centre ville avec le concours et l'appui de la municipalité pour que le 50e anniversaire arrive finalement."
Gisèle Biémouret : "Merci à Pierre, c'est un grand plaisir de passer cette soirée avec la grande famille des bandas car, depuis deux ans, nous avons manqué de contacts humains et de convivialité, de toute cette partie amicale nécessaire dans la vie de chacun."
En invitant Christophe Jankowiak, délégué territorial de la Fondation du patrimoine, à prendre la parole, Pierre Verduzan insiste sur l'importance de ce dernier dans la survie du Festival.
En retour, Christophe Jankowiak lui transmet toutes les amitiés de Laurent Stefanini, ambassadeur de France à l'Unesco qui suit de très près le dossier des Bandas. Après avoir obtenu l'inscription de la musique banda à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France, par le ministère de la culture il y a déjà deux ans, le rêve serait un jour de se retrouver inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, gros dossier qui prendra plusieurs années.
Patrick Farbos, président du Comité interprofessionnel du floc de Gascogne, mais aussi président du BNIA (Bureau National Interprofessionnel de l’Armagnac)
"Tu étais le seul à pouvoir mettre un terme à ce sevrage que nous avons depuis un an et demi", affirme-t-il en s'adressant à Pierre Verduzan.
Ensuite, il confirme une bone nouvelle dont Christophe Jankowiak avait voulu lui laisser la primeur de la révélation. Elle était peut-être passée inaperçue mais elle avait déjà été révélée le 7 août, lors de la troisième édition de "Floc en Fête", à Labastide-d’Armagnac. À l’issue d’une année de processus d’instruction, l’armagnac entre au patrimoine culturel immatériel (PCI) de la France.
Patrick Farbos indique qu'un événement qui marquera les esprits dans la Gascogne, est en cours de préparation.
Trop content le président ! Ainsi, après un apéritif offert par le syndicat du Floc de Gascogne, les convives auront donc eu droit également à une dégustation d'Armagnac après leur repas.
Mais à consommer avec modération, bien sûr !
Photos Marc Le Saux