Après 8 mois de fonctionnement, bilan positif pour l’entreprise de conseil agricole de Lucile Péres

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En novembre dernier, en pleine période de crise sanitaire, nous vous présentions une nouvelle cheffe d'entreprise qui lançait son activité de conseil agricole indépendant à Vic-Fezensac :

https://lejournaldugers.fr/article/45483-nouvelle-creation-dentreprise-a-vic-une-conseillere-agricole-independante

Huit mois après, nous la retrouvons après l'obtention de son agrément et la célébration de son 40ème client, l'occasion de mesurer avec elle le chemin parcouru.

Elle revient tout d'abord sur les motifs qui l'ont incitée à créer son entreprise :

" L’idée de créer cette entreprise a germé il y a 1 an et demi après plus de 5 ans à travailler aux côtés des agriculteurs pour le compte d’une coopérative céréalière et viticole.

Plus les années passaient, plus je constatais que les entreprises agricoles et leurs dirigeants devaient faire face à un contexte économique rendu difficile par les marchés agricoles, le prix des intrants mais aussi par la multiplicité des exigences environnementales. En effet, l’agriculteur se retrouve au cœur des enjeux climatiques, acteur de la préservation des paysages, de la biodiversité, de la qualité des eaux et de la couverture des sols sans oublier qu’il est avant tout un producteur, garant de notre sécurité alimentaire, et que, par conséquent, son revenu dépend de la quantité et de la qualité des produits qu’il obtient !
Or, les exploitations gersoises étant relativement diversifiées - on trouve très souvent 2 à 3 ateliers sur une même exploitation (élevage, viticulture, céréales…)-  la pluie d’exigences est venue complexifier encore d’avantage le travail, déjà bien fourni, de l’agriculteur.
Bien qu’il existe des conseillers agricoles dans les Chambres d’Agriculture et les instituts techniques, dans le Sud-Ouest les agriculteurs s’en reféraient souvent aux technico commerciaux de coopératives agricoles et de négoces agricoles pour les questions agronomiques et techniques.
Or, la séparation des actes de vente de produits phytopharmaceutiques et de conseil agricole voulue par le gouvernement Macron à partir de janvier 2021 a fini de me convaincre que le système actuel ne serait bientôt plus du tout satisfaisant pour l’agriculteur.
Ce contexte m’a poussé à penser un système différent de l’existant.

Un système indépendant :

Je propose à l’agriculteur de souscrire à une forme de conseil technico-économique totalement libéré de tous intérêts commerciaux et répondant aux futures obligations réglementaires en matière de conseil.

Une indépendance garante d'adaptabilité :
 L’avantage d’être indépendant c’est l’adaptabilité. Certains de mes clients vont avoir besoin de moi sur le suivi technique de leurs cultures, d’autres vont me demander un coup de main pour s’adapter à certains des cahiers des charges (Le Label Haute Valeur Environnementale par exemple), et d’autres encore souhaitent que je les accompagne dans l’optimisation de leur assolement et la réponse aux enjeux environnementaux (Directive Nitrates, Plan autonomie protéique, etc). Le plus souvent je réalise un mix de tout ça en même temps (rires) !
Ce qu’il est important de retenir, c’est que je ne prétends pas tout savoir et surtout pas tout savoir mieux que l’agriculteur. Au contraire ! Comme chacun, j’ai mes domaines de prédilection : l’agronomie, la vie du sol, les cultures pérennes (prairies et vigne), les couverts végétaux et la règlementation qui s’y réfère, ainsi que les techniques innovantes.

En revanche, j’ai aussi quelques bêtes noires, par exemple les tracteurs ne me font pas fantasmer et le machinisme n’est clairement pas mon domaine (rires).

Le service apporté se base sur un échange d’égal à égal, je n’impose rien, je donne mon avis sur un système déjà en place, avec la connaissance du contexte actuel et futur qui entoure l’entreprise agricole.


 
Un conseil à la carte :
Je n’ai pas d’argumentaire tout fait pour convaincre les agriculteurs de souscrire à mon offre. J’estime que chaque agriculteur est à même de juger s’il voit l’intérêt d’une intervention comme la mienne sur sa structure, c’est pourquoi la première visite est gratuite.
Pour ma part, je pense que dans n’importe quel domaine l’échange, et par conséquent le conseil extérieur, est toujours bénéfique.

La difficulté résidait plutôt dans le fait d’estimer combien vaut ce conseil au regard de ce qu’il apporte, d'autant plus que je souhaitais que le tarif ne soit pas un frein à l’accès au conseil.

Je propose donc un forfait annuel avec un nombre de visites minimum de quatre visites par an et une permanence téléphonique 6jours/7. L’agriculteur a la possibilité de solliciter en cours de campagne plus de visites s’il en ressent le besoin, ces dernières faisant l’objet d’une facturation supplémentaire.
Ainsi, en ayant tous les tenants et les aboutissants, l’agriculteur peut piloter sa facture de conseil.
C’est à la carte !
 

Un Agrément Conseil avec mention "Indépendance élargie"  obtenu en avril 2021 : 
Pour faire du conseil agricole reconnu comme tel, il existe un Agrément Conseil délivré par la DRAAF (Direction Régionale de l’Agriculture, de l’Alimentation et la Forêt) qui prouve la capacité du conseiller à réaliser des conseils. Ces derniers peuvent même revêtir un aspect règlementaire sur certaines exploitations.
En ce qui concerne la preuve de l’indépendance, il est possible de faire ajouter à cet agrément une mention « indépendance élargie » qui certifie que le conseiller ne vend aucun intrant et qu’il tire son revenu seulement de la vente de ses conseils.
Pour ma part, j’ai obtenu cet Agrément Conseil avec mention « indépendance élargie » en Avril 2021 sous le numéro 3200032. L’agrément est valable 18 mois au sortir desquels je devrai passer un nouvel audit pour qu’il soit renouvelé pour la même durée et ainsi de suite.
 
40 clients après 8 mois d’existence :
Aujourd’hui l’entreprise compte 40 clients. Environ 20 producteurs en agriculture biologique et 20 en agriculture conventionnelle. Un tiers de ces clients sont des viticulteurs, les autres sont des céréaliers et/ou des éleveurs.
La majorité de ma clientèle se trouve dans le Gers mais j’ai aussi quelques clients dans le 47, le 31, le 40 et le 65 sur des communes limitrophes avec le Gers.

Beaucoup de projets pour  la fin 2021 et 2022 :
La campagne est bien entamée donc pour 2021 je veux avant tout faire en sorte de satisfaire tous les clients qui m’ont fait confiance.

Ensuite, cet automne je vais me rendre chez ceux qui m’ont déjà sollicitée, et chez ceux qui le feront d’ici là, pour leur présenter l’entreprise et, s’ils le souhaitent, entamer la prestation sur la campagne 2021-2022.
Etant pure Gersoise de souche, je ne rêve pas de devenir une multinationale (rires). Je souhaite conserver l’aspect local de l’entreprise, c’est-à-dire intervenir auprès des agriculteurs du Sud-Ouest et agir en faveur de cette agriculture diversifiée et à taille humaine qui existe encore dans notre région et qui, pour moi, est la réponse aux enjeux agro-environnementaux de demain.
D’ailleurs, étant convaincus qu’un nouveau modèle plus performant économiquement et plus respectueux pour l’environnement et pour la société est en construction, les agriculteurs auprès desquels j’interviens étaient désireux de faire reconnaitre leur démarche auprès du grand public. En consensus nous avons donc monté un dossier auprès de la DRAAF  ( Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt )  pour revêtir le statut de GIEE (Groupement d’Intérêt Economique et Ecologique). Ce statut nous permettra de mener des expérimentations techniques sur la réduction des produits phytosanitaires et la limitation de l’érosion sans risque financier pour les agriculteurs qui les mènent.
Si le projet aboutit (réponse en septembre 2021), les agriculteurs, en parallèle de leurs expérimentations, communiqueront leurs résultats auprès des élus locaux (maires, communautés de communes, syndicat de rivières et syndicats d’eau potable concernés).

Pour ma part j’assurerai le volet vulgarisation de l’information auprès des publics jeunes. Ainsi, j’animerai des ateliers pédagogiques auprès des collèges des zones concernées, notamment le Collège Vert d’Aignan avec qui nous avons d'ores et déjà décidé d’un partenariat pour la rentrée scolaire prochaine.
En somme un programme chargé !

Contact :

06 77 89 60 18

Du lundi au samedi de 8 h à 18 h

Mail : [email protected]

Site : www.lucileperes.fr

Adresse : Le Fiton

32 190 Vic-Fezensac

Crédit photo: entreprise Paul Vande Casteele Photos et Vidéos.

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