En bordure de la D.2 et de la D.237, proche du village de Moncassin , une belle croix en granite rose, 4 noms écrits en lettres d’or rappellent le sacrifice de ces hommes qui ont perdu là, la vie suite à un accrochage avec des allemands, le 8 juin 1944, deux jours après le débarquement! . Chaque année, le Corps Franc Pommiès tient à honorer leur mémoire , y joignant celle de tous les combattants de ce mouvement de Résistance spontanée.
Devant Mme la sous-préfète, deux conseillers généraux, un conseiller régional , le maire de Moncassin, le représentant de la gendarmerie, les porte-drapeaux, Michèle Desangles fille de l’une des victimes et tous ceux qui veulent se souvenir, Jean Moncassin, secrétaire départemental de la section du Gers du corps Franc Pommiès et très investi dans ce devoir de mémoire , a retracé l’historique de cette triste journée. Celle-ci est désormais rappelée sur un pupitre, récemment installé et dévoilé lors de cette commémoration. Toutes les générations ne pourront plus dire « qu’elles ne savaient pas » !
De son côté, le Lieutenant-Colonel Calhiol a rappelé l’engagement des « résistants encasernés », ces quelques gendarmes de Mirande et Miélan et de la garde-mobile de Mirande qui, ici comme d’autres ailleurs, avaient choisi le « chemin du devoir » en servant la Résistance, alors qu’ils étaient censés être les représentants de l’ordre de Vichy. La gendarmerie départementale a compté finalement 689 victimes pendant l’Occupation, ce qui est trop méconnu.
Après le dépôt des gerbes ( Corps Franc Pommiès, Commune de Moncassin et de l’Etat) , la sonnerie aux morts, la minute de silence, la Marseillaise et le chant des Partisans, les personnalités présentes ont toutes souligné comment il était indispensable, surtout en cette période particulièrement difficile , de continuer ce combat initié par la Résistance, évitant avant tout de propager les idées nauséabondes prêtes à resurgir.
Toi, qui passeras par ce carrefour, arrête-toi pour découvrir , grâce à ce pupitre, le sacrifice de ceux qui sont tombés là mais aussi ailleurs, pour notre liberté !