Certains jours, les randonneurs doivent chausser de bonnes bottes !

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C’est en décembre 1998 que l’UNESCO inscrivait les Chemins de St Jacques de Compostelle en France, sur la liste du patrimoine mondial sous la forme d’une sélection de 71 monuments et 7 tronçons de sentier témoignant des aspects spirituels et matériels du pèlerinage.

Deux cités gersoises ont eu l’honneur de faire partie de cette sélection, puisque le tronçon du Chemin de St Jacques, le GR 65, de Lectoure à Condom, en fait partie.

Le GR®65, la Via Podiensis, part du Puy-en-Velay et traverse le pays d'étape en étape, jusqu'au village basque d'Ostabat près duquel il rejoint la via Turonensis et la via Lemovicensis réunies peu avant.

Une des étapes, sur la Via Podiensis, traverse le Gers et les Landes, de Marsolan à Aire-sur-l'Adour via La Romieu, Le Baradieu, Condom, Montréal-du-Gers, Eauze, Mancier, Nogaro et Barcelonne-du-Gers.

Les pèlerins qui parcourent ce chemin, représentent, hors période de confinement bien sûr, environ de 14 à 15 000 personnes.

Les gîtes, les hôtels, les cafés, les restaurants, les épiceries, les magasins d’articles de sport, les Offices de Tourisme, profitent de cette clientèle de passage dont la dépense journalière est en augmentation d’année en année.

Mais tout n’est pas parfait sur ce tronçon qui concerne la Ténarèze. Il faut signaler deux passages difficiles.

Le premier sur la commune de Castelnau-sur-Auvignon, à la limite de la commune de Marsolan, où près d’une ferme, le terrain est très souvent vaseux.

Le deuxième sur la commune de Condom. L’arrivée sur la ville est en piteux état. Des tracteurs ont littéralement défoncé ce chemin rural de la fin de la partie goudronnée jusqu’au lieu-dit La Haille, les pluies de l’hiver dernier ayant détrempé ce beau sentier.

Un si beau patrimoine, reconnu par l’UNESCO, mérite qu’un effort d’entretien soit réalisé par les autorités compétentes, peut être aussi une limitation de la circulation des tracteurs sur la partie boueuse, pour que les pèlerins puissent garder un excellent souvenir d’une ville riche de son patrimoine architectural.

Dès la fin du confinement, les pèlerins vont revenir, des réservations ont déjà été enregistrées dans les gîtes.

Les promeneurs locaux - très bientôt la restriction des 10 km autour de chez soi va disparaître - et les touristes français attirés par les beautés de nos paysages, notre gastronomie et notre patrimoine architectural vont affluer à nouveau pour profiter de ces sentiers.

Réservons-leur le meilleur accueil !

Pour cela, qui du département ou des communes concernées pour se saisir de ce chantier, pourtant objet de multiples promesses électorales dans le passé ?

Ancien président de l'association Armanioc, Alain Verdier, se préoccupe des chemins de Compostelle et, comme beaucoup, il trouve anormal l'état dégradé de ce sentier. "Un problème qui, selon lui, dure depuis plusieurs décennies, mais qui s'est aggravé en 2021. Aucune autorité n'a jusqu'à présent voulu prendre ce dossier en charge. Il y va de l'image de Condom."

Il a permis au Journal du Gers de constater cette situation sur le terrain.

Photos Marc Le Saux

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