Face à un arrêt cardiaque, Marie Gonella sauve une vie ! Comme elle, devenez Bon samaritain.
Marie Gonella est une jeune fleurantine, assistante de la petite enfance à la crèche de la ville, gendarme réserviste depuis 2016 et… Bon Samaritain ! À bientôt 23 ans, elle sauve une vie grâce à l’application Staying Alive. Retour sur une journée pas comme les autres.
Depuis son adolescence, Marie Gonella est régulièrement formées aux gestes de premiers secours, durant son CAP tout d’abord, puis durant son bac pro métiers de la sécurité et enfin, en sa qualité de réserviste. « Dans le cadre des formations dispensée par la Gendarmerie, nous revoyons les gestes qui sauvent environ tous les ans ». Avec son beau-père, ancien sapeur-pompier volontaire, elle est également baignée dans cet environnement et réalisera un stage de 15 jours à la caserne de Condom dans le cadre de son bac pro. Autant d’expériences qui l’ont familiarisée avec les situations d’urgence.
C’est donc tout naturellement qu’elle s’inscrit pour devenir Bon Samaritain, dès l’arrivée de l’application Staying Alive dans le département du Gers. « J’ai été informée en suivant la page du SDIS 32 sur Facebook et par le biais d’un reportage TV diffusé au même moment. Des visuels étaient également affichés dans les locaux de la Gendarmerie ».
Le 28 janvier à 11h40, alors qu’elle rentrait chez elle après avoir fait des courses, son téléphone sonne. C’est l’application Staying Alive qui la prévient qu’une personne est en arrêt cardiaque à proximité du lieu où elle se trouve. Un message lui indique « Souhaitez-vous intervenir ? ». Elle répondra oui sans hésiter ! Alors guidée par la géolocalisation de l’application et par un opérateur sapeur-pompier du centre de traitement de l’alerte (CTA) qui l’a contacté simultanément, elle se rendra en trois minutes auprès de la victime, place de la République, à 500 mètres de chez elle.
Equipée de gants et d’un masque, elle aborde la victime allongée sur un banc. Inconsciente et sans respiration, elle la place sur le sol avec l’aide de témoins afin de commencer le massage cardiaque, sur les conseils de l’opérateur CTA toujours en ligne. « Les gestes sont revenus automatiquement » confie-t-elle. « Je n’étais pas sûre qu’il repartirait, je ne savais pas depuis combien de temps il était en arrêt cardiaque ». Trois minutes cruciales pour la victime à l’issue desquelles, soulagée, Marie voit arriver les secours. Les sapeurs-pompiers prennent alors le relais, soutenus quelques minutes plus tard par les personnels du SMUR d’Auch. La victime a pu être ranimée et une fois stabilisée, elle a été transportée à l’hôpital d’Auch.
Marie se souvient qu’à son arrivée sur les lieux, il y avait beaucoup de monde autour de la victime mais malheureusement, personne n’a su agir. Personne n’a su non plus trouver et lui apporter le défibrillateur qui était pourtant installé à quelques mètres de là, sur la place.
Ce n’est pas la première fois que Marie est confrontée à des situations d’urgence. Il y a quelques années, elle a été témoin d’un accident entre un scooter et un poids-lourd. Elle avait alors pu apporter son aide en attendant les secours. En qualité de réserviste, elle a également connu des situations délicates à plusieurs reprises.
Très heureuse d’avoir sauvé une vie, Marie incite la population à se former aux gestes qui sauvent et à devenir, comme elle, Bon samaritain. « Il ne faut pas être inquiet, si vous devez être déclenché, vous saurez quoi faire. De plus, l’application propose des tutos de secourisme pour réviser à tout moment les gestes de premiers secours ». Et pour ce qui est de la responsabilité du Bon samaritain, rappelons qu’une personne qui porte secours à autrui ne peut être tenue pénalement responsable des dommages que ses gestes de secours peuvent provoquer (excepté s'il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace).
Vous aussi, formez-vous aux gestes de premiers secours, inscrivez-vous sur l’application Staying Alive https://www.stayingalive.org pour devenir Bon samaritain, être géolocalisé en cas de besoin et nous aider à sauver des vies.
Marie Gonella aux côtés des agents du CTA/CODIS qui l’ont accompagnée par téléphone tout au long de l’intervention.