Les Etoiles d’araignées, entre souvenirs d’enfance et belles lettres

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L’histoire réaliste et touchante d’une famille gasconne en 1950

Les Étoiles d'araignées, de l'auteur Jean-Paul Gubert, originaire du Gers, vient de paraître aux Éditions Jets d'Encre.

Les sept membres de la famille Ganart découvrent avec joie leur nouvelle demeure : grande, belle, entourée de nature, elle promet une nouvelle vie. Pour Jean, le père, guidé par les précieux conseils de Paule, la mère, c’est l’occasion de cultiver une terre riche dont il tire rapidement tomates, salades, fraises et autres courgettes.

Mémé Marta s’occupe des animaux tandis que les enfants jouent, grandissent puis quittent le nid. Vie estudiantine, expériences douloureuses, chacun prend alors des chemins différents mais personne n’oublie : la grande maison d’Auch, quel éden c’était…

 À travers le quotidien des Ganart, famille auscitaine chaleureuse et authentique, Jean-Paul Gubert rend hommage aux travailleurs manuels, ceux de la terre en particulier, mais aussi aux belles lettres qui, magie des mots, permettent de préserver les plus précieux souvenirs.

L’auteur

Jean-Paul Gubert est originaire du Gers et vit à Ussel, en Corrèze. Il est professeur de lettres classiques et titulaire d’un diplôme d’enseignement de l’occitan.

Il a fait ses études aux universités de Toulouse et de Limoges.

Le Bas-Aragon et la Catalogne, où il a donné des cours de français, restent pour lui de fortes attaches.

Extrait

[Jacques et Robert] avaient dix-huit ans. Ils achevaient leur année de terminale, tellement pris par les matières scientifiques qu’ils souffraient de ne pas pouvoir lire assez. Dans leur chambre, courbés sur leurs bureaux identiques, de part et d’autre du grand lit, ils veillaient tard, s’acharnant souvent sur un devoir de mathématiques dont ils ne venaient pas à bout […]. Matou ne les aidait en rien de toute façon pour la prochaine hypokhâgne. Pourtant, plusieurs fois, ils rêvèrent que Matou ne donnait plus de devoirs ou qu’il ne les notait plus. Quel soulagement ! Ils passaient alors au grec, qu’ils aimaient tant. La traduction de L’Odyssée était un passe-temps délicieux : chaque mot vivait par lui-même, la phrase se révélait peu à peu, simple et magique […]. Le poêle à bois ronflait doucement, ajoutant à ce bonheur d’aimer une langue antique si foisonnante de merveilles. Ulysse était là, avec eux.

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