Le Journal du Gers rencontre, le 19 août, Denis Fourez, sculpteur, en train d’installer une partie de ses œuvres pour une exposition intitulée "Cinquième élément" à la Palmeraie du Sarthou. Dans une nouvelle salle d’exposition que nous avons présentée au printemps. L’exposition restera en place jusqu’au week-end des samedi 19 et dimanche 20 septembre, dates des Journées du patrimoine.
Son inspiration : le corps féminin. La matière : l’acier. Les statues sont le résultat de l’assemblage par soudure de petites rondelles ou de petites plaquettes d’acier.
Une légèreté aérienne
Résultat de cet assemblage délicat : au lieu de dégager une lourdeur solennelle, liée au métal plein, il émane de chaque statue une légèreté comme figée dans le mouvement : de la dentelle d’acier !
De plus, en tournant autour des statues, on découvre des aspects inconnus de ces corps féminins sublimés.
« Et pourquoi ne pas représenter d’hommes ?, demande Marie-Christine Fort qui préside, avec son époux, aux destinées de La Palmeraie du Sarthou « - Je l’ai fait une fois », répond Denis Fourez, « mais cela n’a pas intéressé le public ! - Eh ! Bien, fais-en un pour moi ! », reprend Marie-Christine...
Façonnage
L’artiste procède comme suit :
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il enduit de plâtre la partie du corps qu’il veut reproduire,
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quand le plâtre est sec, il l’enlève comme un manteau,
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en se tenant à 3 cm du plâtre pour ne pas le brûler, il soude cercles ou plaquettes en suivant la forme du plâtre.
Si les deux côtés d’un corps doivent être reproduits, Denis Fourez s’y prend en deux ou plusieurs fois. Tout en faisant attention que « la couture » ne soit pas visible.
L’artiste expose régulièrement. Beaucoup se souviennent de sa première exposition, en 2015, à La Varangue (Vic-Fezensac). Il considère la sculpture comme un loisir qui ne lui impose aucune pression.
En conclusion, voici ce qu’écrit Christine Alias, sculptrice lupiacoise :
« Bien sûr le travail de Denis Fourez donne à voir de sensuelles silhouettes de femmes dans tous leurs états, mères, amantes, prudes ou volages. Mais ce n'est là que le début d'un voyage. Dès que nos pas nous amènent à nous placer autrement face à ses sculptures, se révèlent de nouvelles perspectives. De ces amas cellulaires faits de métal (plaques et rondelles) naissent d'inattendues ondulations qui troublent autrement nos sens. Nous ne reconnaissons plus la figure féminine initiale mais une forme nouvelle, un nouveau monde. C'est une ode au mouvement (fut-il féminin ) que d'entrer dans cette étrange autant qu'intime proposition. »