Le souvenir de Henri Thiébaud, Pierre Farines et Jean Labastie, exécutés par les nazis le 6 août 1944 au Bois de Bascaules, ne se perd pas. Pas plus que celui des Résistants du Houga. Patricia Galabert, maire du Houga, organise, le 6 août 2020, une cérémonie en deux temps : d’abord dans le parc d’Estalenx, en face de l’hôtel Lafontan - où des Résistants ont été arrêtés pour être déportés - puis au Bois de Bascaules.
De même, Jacques Tartas, maire de Toujouse, met en place une cérémonie séparée à la même stèle du Bois de Bascaules. Séparée dans le temps pour des raisons de distanciation physique.
Au parc d’Estalenx
Pour ces mêmes raisons, au Houga, seules les autorités, les représentants des Anciens combattants et les porte-drapeaux sont invités. Patricia Galabert préside une cérémonie simple et sobre : bref discours, chant des partisans, minute de silence, Marseillaise, dépôt d’un bouquet au 1er pupitre du Parcours de mémoire.
« Nous sommes ici (…) pour participer à un devoir d’histoire destiné à éviter la reproduction de tragédies telles que (…) la Deuxième guerre mondiale », dit Patricia Galabert dans son discours. Elle poursuit : « Le respect des contraintes sanitaires ne doit pas empêcher le respect dû aux morts. (…) Ne jamais oublier, c’est le sens du chemin de mémoire qui commence face à l’hôtel Lafontan ». Il faut que l’histoire de cette journée soit transmise.
Le 6 août 1944, les Allemands perquisitionnent l’hôtel Lafontan, arrêtent tous ses occupants, les envoient à Mont-de-Marsan, puis au fort du Hâ, à Bordeaux. Ils n’auront pas le temps de les déporter. Puis ils détruisent l’hôtel à l’explosif.
La maire du Houga poursuit par l’éloge de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. « L’esprit de fraternité doit être toujours là, c’est lui qui fait que nous nous unissons quand nous nous sentons menacés. (…) C’est un esprit, une force qui déplace les frontières entre les hommes. Elle rassemble plusieurs « moi » pour faire un « nous ».
Au Bois de Bascaules
Les autorités et les Anciens combattants déposent des gerbes au pied de la stèle des trois fusillés, puis c’est la Marseillaise et la dispersion.
Les gerbes ont été déposées par l’Association des Anciens combattants du Houga, l’Association des anciens Corps francs Pommiès section 32, la municipalité de Villeneuve-de-Marsan, la maire du Houga, les conseillers départementaux Vincent Gouanelle et Isabelle Tintané, le conseiller régional Ronny Guardia-Mazzoleni, le sénateur Raymond Vall et la sous-préfète.