Les chais du bas-armagnac Dartigalongue s’ouvrent aux visiteurs et aux touristes depuis le 30 juin 2020. Le Journal du Gers a profité de cette nouvelle politique de communication d’une entreprise jusque-là très discrète.
Une discrétion que l’on comprend en visitant les locaux à Nogaro : Dartigalongue, c’est une histoire de famille depuis toujours. Les souvenirs de la famille sont indissociables de l’histoire de son bas-armagnac depuis 1838. Il est compréhensible d’être un peu réticent à partager ses affaires de famille...
C’est d’abord pour cela que cette visite ne ressemble à aucune autre. Et c’est parce que l’ambiance évoque le produit de haut de gamme – artisanal - que l’on doit découvrir et mériter pour l’obtenir.
Des trésors cachés
La direction a donc décidé de communiquer au sujet de ses trésors artisanaux. Et l’on n’est pas déçu. On entre dans une véritable caverne d’Ali Baba. Une fois le sésame donné par Benoît Hillion, directeur de la maison depuis dix ans et Virginie, son épouse, on est plongé dans le XIXe siècle. On passe successivement des souvenirs de famille avec les portraits des ancêtres à des bonbonnes de bas-armagnac bicentenaires, puis aux chais, en étage.
Là, changement d’atmosphère : au 1er et au 2e étage, on évolue dans le noir au milieu des bonbonnes bicentenaires et des fûts de vieillissement. Il y a un chai pour le début du vieillissement. Par ci par là, une petite armoire éclairée met en valeur quelque trésor spécial. Mais la nuit donne du poids aux trésors et protège l’eau-de-vie en bonbonnes.
Quand on redescend sur terre, Ghislain Laffargue, technicien maison, montre les cuves où les eaux-de-vie sont aérées tous les trois ans, la salle d’embouteillage et, enfin, la salle de dégustation.
Nous y avons goûté deux nectars : le millésimé 1994 et le 30 ans d’âge. Les amateurs peuvent en prendre livraison immédiatement. Il y a aussi de nombreuses recettes de cocktails à confectionner avec des armagnacs spéciaux ou de la blanche d’armagnac (recettes fournies).
Voilà un but de visite très original et très dépaysant, de juillet à septembre, sur réservation (1)
Histoire de famille
C’est en 1838 que Pascal Dartigalongue s’installe à Nogaro, là où se trouve encore l’entreprise, dirigée par la famille Dartigalongue sans interruption jusqu’à ce jour. À noter que le bas-armagnac Dartigalongue était dénommé Croix de Salles », parce que la famille possédait des vignes à Salles-d’Armagnac. Mais Françoise Dartigalongue, tante de Virginie Hillion et, à qui Benoît Hillion a succédé, a changé la dénomination pour celle qui figure actuellement sur les étiquettes : Dartigalongue.
(1) 05 62 09 03 01 ou par courriel [email protected]. Voir aussi le site http://www.dartigalongue.com/.