Pour qui habite en ville, il est indéniable que nos rues, habituellement empruntées par des véhicules de toutes sortes, ont été désertées.
Qui ne s’est pas plaint de la traversée de notre village et le gymkhana occasionné par la grande rue.
Mais depuis quelques jours, silence radio. La population respecte en grande majorité le confinement, et c’est tant mieux.
Cependant il me plaît de rappeler, pour l’édification des Valenciens, que dans les années 1800-1930, même si les véhicules ne présentaient pas un grand danger en raison de son nombre peu élevé, les conseils municipaux se souciaient des dangers encourus.
Ainsi des arrêtés étaient pris. Ils ont, pour le Français actuel en général, pour le Valencien en particulier, une résonance particulière.
En voici un très révélateur de la circulation à l’époque. Ainsi en 1920, la municipalité de Monsieur Duprom prenait un arrêté dicté par la dangerosité de la traversée de la bastide en raison de multiples tournants brusques et variés.
Article 1 : Toutes voitures automobiles, autos-camions, motocyclettes, bicyclettes ou autres moyens de locomotion ne devront pas dépasser la vitesse de 8 kilomètres à l’heure dans la traversée de l’agglomération de la commune de Valence-sur-Baïse et même celle d’un homme au pas dans les tournants et les passages encombrés les jours de foire par exemple.
Article 2 : L’approche de ces véhicules devra dans cette traversée être fréquemment signalée au moyen de la trompe d’appel ou de tout autre appareil avertisseur.
Article 3 : Tout contrevenant aux dispositions du présent arrêté sera passible du procès-verbal et jugé par les tribunaux compétents.
Article 4 : L’agent de police et la gendarmerie de Valence sont chargés de l’exécution du présent arrêté. Mon cousin Osmin Rozès avait écrit un article, il y a de cela plusieurs dizaines d’années sur La vie quotidienne en Gascogne entre les deux guerres ( 1870-1914 ) dont le sujet était Les moyens de transport.
Nous y reviendrons prochainement car il a le mérite de nous renseigner sur les différentes classe de la population valencienne de l’époque.
Claude Laffargue