Ce lundi 9 mars, en tout début de matinée, le piquet de grève des facteurs de Gimont devant la Poste montrait toute leur détermination pour ne pas plier devant la suppression d’un emploi.
« Les contacts avec la direction sont tendus, elle applique la même méthode qu’à Miélan et se retranche derrière des algorithmes pour justifier la suppression de l’emploi, sauf que ce n’est pas l’ordinateur qui fait les tournées et qui oublie l’augmentation des colis », tient à faire remarquer Marc Melliet, secrétaire départemental adjoint Sud PTT. Lequel est en soutien avec les dix facteurs gimontois grévistes, soit 100 % de ceux qui font les tournées.
Ces derniers s’opposent, avec leurs collègues de Saramon et l’Isle-en-Dodon, à la suppression d’un poste de facteur qui aura pour conséquences « le non respect des horaires, des tournées avec beaucoup plus de kilomètres, pas de paiement des horaires supplémentaires, une dégradation des services, une pause méridienne réduite à son minimum », résume Sophie Fournié de Sud PTT, factrice « rouleuse » qui supplée les absences.
Les grévistes estiment aussi que « ce qui tient la Poste, c’est la conscience professionnelle des factrices et facteurs et qu’il n’est pas question que la Poste se dédouane sur les postiers qui subissent toujours plus de pressions managériales et commerciales ».
Quant à la reprise des négociations, celles-ci devraient reprendre aujourd’hui avec pour objectif chez les grévistes « la défense de l’emploi et les missions du service public ».