Ils s’étaient lancé un défi et ils l’ont relevé en montant pour la 1re fois sur scène dans le cadre de l’opération Octobre rose pour la lutte contre le cancer. Il s’agit d’une quinzaine de bénévoles particulièrement actifs de l’association « les Amis du Moulin de Durban » et, depuis des semaines, ils étaient à la fois au four et au moulin puisqu’ils se sont chargés également de la totalité de l’organisation des animations du 13 octobre, avec tout le succès que l’on connaît.
Une création inspirée du style de Pagnol
« Querelle de meuniers, querelle de clocher », tel était le titre de cette création mise en scène pour l’occasion, utilisant les compétences des uns et des autres. Pas vraiment une fiction se déroulant, selon le scénario, vers 1868 puisque s‘ y insèrent des évènements réellement passés entre Durban et son voisin de Lasseube, preuves irréfutables à l’appui. Tous les rôles ne sont pas forcément de composition, le meunier de Durban n’étant que celui qui anime aujourd’hui chaque visite, celui de Lasseube est effectivement le propriétaire de l’ancien moulin qu’il fait revivre ponctuellement et le maire de Durban est tout aussi officiel. Certes, il n’y a plus de curé depuis longtemps, mais avec sa soutane authentique, le pseudo Abbé Cane est d’un réalisme si déroutant qu’il pourrait officier sans avoir à passer par le séminaire. Autres personnages haut en couleur, l’institutrice réputée pour son bon sens et son érudition, quelques personnages bien du « pays » même si leur accent trahit une origine toute autre, tous se lançant dans des répliques et jeux de mots plus inattendus les uns que les autres.
Un long apprentissage avant de se retrouver sur scène
Envisager de jouer la comédie, même sans prétention, ça ne s’improvise pas. Rien à voir avec une conférence ou un monologue où l’on n’a pas à tenir compte de ses partenaires. Et puis, il ne faut pas être trahi par sa mémoire surtout quand le trac serre un peu la gorge. Tenir une heure face au public, en entrant dans un personnage, n’est pas forcément une sinécure pour tout le monde. Et ils l’ont fait pour le plus grand plaisir du public évalué à 250 personnes. Pour en arriver là, certains ont dû apprendre à se mettre en colère, d’autres à avoir vraiment peur, le tout sans attraper le fou-rire, une situation particulièrement communicative. Félicitations à tous sans oublier la belle prestation des jeunes enfants !