Ciel, mon village !

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Vous connaissez votre village dans ses moindres détails, ses ruelles, ses places, ses monuments, ses fontaines… Mais savez-vous à quoi il ressemble  vu du ciel ?

Toutes les bonnes choses ont une fin. Dernière semaine durant laquelle le Journal du Gers vous propose une petite balade depuis le drone de Laurent Lainé, avec un village à découvrir tous les jours.

Encore une occasion pour tous ceux qui n’ont pas eu la chance de partir en vacances de découvrir la région, sous un nouvel angle.

Alors, quelle est cette commune, en photo de une ?... Réponse, demain !

Vendredi, il fallait reconnaître Tournecoupe. Depuis mai 2017, à Tournecoupe, la visite peut démarrer à partir d'une création de street art. «Sens dessus dessous» est un parcours onirique et ludique à partir de la façade de l'ancienne Poste dont on voit encore, sur les murs, la trace des inscriptions de jadis « Télégraphe Téléphone » Il s'agit d'un véritable jeu de piste au sein de la commune, le public doit retrouver les lettres «Tournecoupe» qui se sont évadées de la façade. Une manière originale de déambuler dans ce magnifique village.

Construit sur une corniche, Tournecoupe occupe une partie des plateaux et des vallonnements de la rive droite de l’Arrats qui surplombent la rivière en formant de véritables falaises.

Dans la seconde moitié du XIIIème siècle, un castelnau se forma sur le promontoire, bien ordonné avec des rues longitudinales et transversales constituant un enclos d’un hectare environ en y comprenant le château qui jouxtait. On y rentrait alors par trois portes.

Le château s’est transformé au cours des siècles, mais vendu comme bien national, il a été démoli après la Révolution. Seule subsiste la chapelle du château devenue église paroissiale. Édifice à nef unique de quatre travées et à chœur pentagonal, des chapelles sont logées entre les contreforts de la nef et aussi du chœur d’où ils vont en s’écrasant vers l’extérieur. Mais tous englobés dans le mur externe formant le fond des chapelles, aucun n’est visible de dehors. Cette disposition ingénieuse et peu fréquente se rencontre aussi à la cathédrale de Lectoure ou à l’église de Gimont. Le clocher sur base carrée et étage octogonal, implanté dans l’œuvre dans l’angle nord ouest, occupe l’emplacement de la chapelle et d’une partie de la travée d’entrée.

L’importante communauté de Tournecoupe, un peu plus de 1.000 habitants entre 1750 et 1850, vivait largement en autarcie autour de ses productions agricoles, de ses élevages, de ses foires, huit par an, d'où la construction d'une halle assez spacieuse. Vers 1830, on produisait 2.066 barriques de vin qui « est bon en général, on y trouve des crus très estimés».

En ce début de XXIème siècle, l’agriculture tient toujours une place prépondérante. Les terrains semés en blé et en tournesol dominent. Viennent ensuite le soja, le maïs. L’élevage bovin a beaucoup diminué, mais l’élevage expansif de volailles a progressé. Toutefois, la population a chuté à 267 habitants.

L’artisanat perdure. On trouve encore des commerces au centre du village dont un restaurant...

L'Auberge de Tournecoupe, reprise en février de cette année, par Guillaume Dinet et Angélique Aoueillé, native d'un village voisin, attire une clientèle qui n'aurait sans doute pas fait le détour sans eux. À la recherche d'un lieu adapté à leurs nouveaux projets, ce restaurant tout près des remparts et son site privilégié avec large vue sur la campagne environnante convenait à leurs choix de vie personnelle et professionnelle. Guillaume Dinet dont la cuisine, lorsqu'il officiait à Pessan, séduisait tellement que, sans réservation, il était impossible de se faire servir et, souvent, il fallait s'y prendre bien à l'avance. À Tournecoupe, il conserve donc la même règle : un nombre de couverts volontairement limité pour privilégier la qualité. Sa réputation, cuisine toujours appréciée avec des prix très raisonnables, va permettre de fidéliser les amateurs et les inciter à prolonger le repas par des balades dans la commune et ses environs.

Impossible de s'évader vers une autre destination sans évoquer les moteurs ronflants de l'Autocross nocturne annuel. Disputé sur des circuits en terre, tous permanents, cette compétition s'installe dans le courant des années 1970. Plus de 200 concurrents, cette année, les 2 et 3 août, arrivent dans la Lomagne avec un matériel de transport impressionnant, semi-remorques ou cars aménagés transportant les voitures et faisant office de coin cuisine ou dortoir. Il faut voir également le nombre de camping-car garés dans des champs de part et d'autre du circuit d'Embounet... Mais trop tard pour cette année !

 

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