Jeudi 11 juillet, en début de soirée, le maire de Roquelaure, Michel Baylac, accueillait dans la salle des fêtes récemment rénovée, le député LREM, Jean-René Cazeneuve. Lequel avait sollicité Marc Fesneau, ministre chargé des relations avec le Parlement, pour débattre de la fiscalité locale, mais aussi sur l’engagement dans la vie locale, les intercommunalités, la formation des élus…
A l'euro près
Une soixantaine d’élus gersois assistaient à la réunion qui débuta par la découverte de la nouvelle réforme de la fiscalité locale liée à la suppression de la taxe d’habitation de la résidence principale. Jean-René Cazeneuve détailla minutieusement les objectifs de la réforme, via un diaporama, en précisant que « celle-ci entraîne une refonte de la fiscalité pour assurer le financement des collectivités locales ». Et de poser trois grands principes à savoir qu’il s’agit « d’une suppression inédite d’un impôt injuste et obsolète sans le remplacer par un autre », d’affirmer que « les collectivités territoriales seront compensées à l’euro près avec l’affectation de ressources dynamiques », d’aller vers « une simplification du millefeuille de la fiscalité locale pour la rendre plus juste et plus lisible » et d’affirmer que « l’État supportera seul sur ses propres ressources le coût de la suppression de la taxe d’habitation et de la compensation intégrale des collectivités territoriales ».
Philippe Martin réagit
Le président du Conseil Départemental, Philippe Martin, de son côté exposait que « je suis toujours inquiet que les gouvernements discréditent l’impôt comme la taxe d’habitation, c’est populaire, alors que l’impôt c’est le fondement de la République. Quand ont fait des réformes systémiques, il y a toujours des dégâts collatéraux. Le département va perdre son dernier impôt, la taxe foncière, soit 17 % de ses recettes ».
De son côté, Marc Fesneau après avoir répondu à quelques interrogations du public laisse entendre « qu’il y aura plus de désengagement des conseillers municipaux que de maires », « Dans un monde d’identité, les gens ont besoin d’un territoire d’appropriation », cela sous-entend que les fusions entre les toutes petites communes ne sont pas forcément une bonne solution. Le ministre semble aussi souhaiter qu’il y ait dans les conseils municipaux des petites communes une parité entre hommes et femmes. Quant au conseiller départemental, Bernard Ksaz, celui-ci interpelle le ministre en lui signifiant « qu’on crée pour les personnes âgées un sentiment d’abandon par le numérique », il lui sera répondu que « le numérique est un progrès pour tous, mais pas forcément aussi bien assimilé que le furent l’eau, l’électricité et le téléphone ».