Rugby fin de saison

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Des joies et aussi des peines

Dimanche, les dernières finales du championnat de France se sont jouées dans l'hexagone.

Des peines pour ceux qui les ont perdues, mais aussi de la joie indescriptible pour les gagnants, l'événement n'est jamais écrit à l'avance.

Malgré de belles carrières faites au plus haut niveau, des valorisantes sélections nationales, de grands joueurs n'ont jamais eu la joie de soulever "le bout de bois".

En 2011, Plaisance pour la seconde fois de son histoire après le titre de 1980 avait soulevé le bouclier.

Au nom de l'entreprise Vivadour dont il était le président Christophe Terrain était venu, au siège de l'US.P., féliciter et récompenser les joueurs jaune et noir, leur dire de bien savourer leur réussite, elle ne lui avait jamais souri que ce soit à Riscle à ses débuts, à Lourdes par la suite, puis à Riscle encore.

L'émotion contenue dans ses mots avait un peu fendu la cuirasse du guerrier qu'il était.

De la joie, il y en a eu à Auch dont le RCA, tel le phénix, est né des cendres de l'ex FCA.

Dans les rangs des vainqueurs, deux purs produits de la formation U R B R figuraient dans le quinze de départ, Théo Thierry troisième ligne de 24 ans, et Mathieu Soufflet, seconde ligne de 20 ans.

L'amitié est réelle entre Peter Thieule alors président de Plaisance et Jean-Michel Justumus celui d'Auch, Peter avait cédé en cours de saison Mathieu 18 ans à l'époque, à Auch, qui en avait besoin pour étoffer son pack.

Ainsi, la victoire du RCA rejaillit un peu sur l'entente formatrice de ces deux jeunes joueurs qui peuvent savourer l'événement à leur tour.

Théo Thierry, arrivé avec ses parents au "Relais du Bastidou", à Beaumarchès, a donc grandi en Rivière-Basse et fait ses armes au sein de l'Union initiée par l'Entente Plaisance-Riscle  née de la volonté de Gérard Lavantès et de Claude Forment

Les équipes de jeunes qu'ils formaient et entraînaient, se rencontraient toujours en finales de tournois comme il y avait un seul vainqueur quand les uns pleuraient, les autres riaient ..

Pour que tous rient, ils ont eu l'intelligence de s'unir et après le premier titre cadet Teulière obtenu en juin 1998 à Saint-Yriex-la-Perche, face à Bobigny, présidé par le commissaire Brousard, sept autres titres nationaux ont enrichi le palmarès de l'Union des minimes aux juniors.

Mathieu Soufflet descend quant à lui d'une lignée de rugbymens, le grand-père Yves, parti trop tôt pour pouvoir assister à l'éclosion de son petit-fils, était un redoutable pilier droit,  il avait tapé dans l'œil de Walter Spanghero, lors d'un match à Lectoure contre Blagnac,

Walter avait voulu le faire jouer au plus haut niveau avec lui mais sagement Yves avait préféré rester fidèle à ses copains, à Plaisance, et avait retrouvé sa ferme de Belloc.

Jérôme, fils d'Yves et père de Matthieu, a lui aussi été un redoutable combattant sur le terrain où sa puissance s'imposait souvent à ses adversaires.

Avec son épouse et le petit frère, tous doivent se réjouir du titre de Matthieu, garçon attachant, bien élevé, courtois et travailleur ; Lionel Terré qui l'avait entraîné à l'U R B R, avait décelé très tôt de grandes qualités chez lui.

Un dirigeant de l'US Plaisance avait lui aussi connu une grande joie, une semaine plus tôt, "Titi" Ducasse est supporter des "jaune et noir" bien entendu, aussi de Lise Arricastre, pilier de l'équipe de France féminine, et du grand Stade Toulousain.

Il était présent au milieu des supporters dans les tribunes du stade de France quand les "Rouge et Noir" ont soulevé leur vingtième trophée, il a partagé cet exploit avec eux.

Comme quoi, un simple bout de bois peut rendre les gens infiniment heureux.

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