Randonnée du mardi 9 avril autour du village

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Saint-Arailles est un petit village accroché à un énorme rocher dominant l'Osse.

C'est une bastide qui comporte deux portes, celle de l'Est est caractéristique des bâtiments de défense avec deux échauguettes ; à l'ouest, la porte d'entrée n'a jamais été finie, le seigneur voisin ayant récupéré les pierres nécessaires pour élever un pigeonnier dans son domaine.

L'origine du nom de Saint-Arailles est Eulalia ; c'était le nom que donna la chrétienté au village et par mutation, ce nom est devenu Saint-Arailles.

Deux rues parallèles sont tracées dans le village et conduisent à l'église consacrée à Saint Barthélémy. En 1283, dans cette église, fut  signé un acte notarié de séparation de terrain  entre le seigneur de Saint-Jean d'Anglès et les moines de l'abbaye de Saint-Fritz .

Au pied du village,vous prenez à gauche un chemin piétonnier qui vous conduira au site de Brétous.

Vous verrez en passant un lavoir communal qui a été restauré et également une passerelle qui permet de traverser l’Osse.

La chapelle de Brétous

Le site de la chapelle est particulièrement agréable à visiter. C’est le silence, seulement troublé par le bruit des feuilles de chêne.

Vous trouverez à l’intérieur de la chapelle des sculptures représentant différents personnages.

Le sanctuaire de Brétous était un lieu de pèlerinage. La tradition locale raconte qu’on venait prier dans ce lieu béni la très sainte vierge.

La dévotion à Notre Dame de Brétous fut plus forte que les révolutions qui se firent autour d’elle.

Il est raconté que la chapelle fut sauvée par un vol de frelons qui attaqua les guerriers.

A côté de la chapelle, coule une source dite miraculeuse comme un grand nombre de sources de Gascogne.

Après la révolution au cours de laquelle les pélerinages furent interrompus, ils revinrent plus nombreux que jamais au pied de la chapelle et de la source.

Les eaux de cette fontaine sont toujours abondantes ; on disait qu’elles étaient salutaires pour les rhumatismes et les maladies des yeux.

Elle est mentionnée aussi comme ayant fait  l’objet d’un débat entre les moines  de Berdous et les religieuses de Fontevrault du Brouilh, ce qui prouve que cette source date d’une époque immémoriale.

La chapelle gothique abritant la Vierge fut fondée par les barons de Montesquiou au XIIème siècle et confiée aux Templiers, puis aux moines de l’abbaye de Berdous.

Un dogme sculpté

« Autrefois, nous dit un habitant, le jour de l’Assomption voyait défiler dans la vallée tout ce que la chrétienté de la région comptait de fidèles. Ils allaient en pèlerinage à Notre Dame de Brétous"

En entrant, on remarquera sur les bords de la porte quelques restes de mini-sculptures.

La chapelle a été édifiée au XIIème siècle à la suite d’un vœu tenu par un pieux seigneur du pays d’Anglès. À l’intérieur les voûtes sont soutenues par des consoles historiées : feuillage, figures humaines avec rameaux à la bouche, avec diadème, têtes de cerf, agneaux à semi-couchés.

Il faut voir là une sculpture objet de propagande et d’enseignement. Une niche abritait une statue en bois de la Vierge. Elle fut sauvée par les frelons.

Le sanctuaire de Bretous fut choisi en 1344 pour l’hommage du fief de la garde par Arnaud de Lasserran au Comte d’Armagnac.

Vint aussi s’y recueillir à plusieurs reprises le Comte du Comminges.

Vers le début du XXème, il connut encore des pélerinages très colorés avec des enfants vêtus aux couleurs de la vierge portant des corbeilles de roses.

Aujourd’hui, cette chapelle classée monument historique va être restaurée comme l’a été la chapelle de St-Jean d’Anglès.

Mais pour les gens du pays, c’est au pied de ses murs qu’on prend le repos éternel loin de tous les bruits de la société.

On pourra en passant rendre un hommage à Pey Massartic qui fut maire de Saint-Arailles durant de longues années, animateur de la langue d’Oc ; il fut un paysan poète, il a écrit un petit fascicule pour les touristes pour faire connaître Notre Dame de Bretous mais aussi, en gascon, un livret de poésies qui s’appelle Escapado, textes qu’il a écrits sur un petit carnet pendant ses cinq années de prisonnier de guerre derrière les barbelés.

Il serait souhaitable que ce livret de poèmes soit imprimé et diffusé dans les milieux qui défendent la langue du pays.

On trouve dans ses poèmes son attachement profond à sa terre, à son jardin, aux arbres.

Le trésor

En vous rendant à la pile romaine du Merlieu, vous traverserez le champ où Honoré Dupouy trouva, dans un pot, 380 pièces de différents pays.

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