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Les Papillons jaunes sont une association, sise à Caupenne-d’Armagnac, qui innove sans arrêt dans les découvertes à faire. Dans le domaine des objets décoratifs, d’abord. Mais sans dédaigner la cuisine, la céramique, le raku et la vannerie de niveau professionnel.
Par exemple, ces derniers mois, les Papillons jaunes ont peint des cailloux, décoré des œufs d’autruche, fait des paper’s lamp, du macramé, de la peinture sur verre, des sacs et des boîtes décorés, des objets pour Noël et fabriqué des nems.
La plupart du temps, les « maîtres » d’atelier sont pris parmi les Papillons jaunes eux-mêmes. Mais parfois, un professionnel est requis.
Ce mercredi 27 mars, c’est Marie-France Bouncer, Papillon jaune, qui planche sur les abeilles. Marie-France, ancienne agricultrice, est devenue apicultrice amateur depuis une dizaine d’années. Elle possède dix ruches dont certaines « à la Dadant ». La photo ci-dessous montre le modèle qu’elle préfère.
Sauver les abeilles
Marie-France fait tout pour sauver les abeilles de leurs ennemis que sont certains phytosanitaires et les frelons asiatiques. Pour – ou plutôt – contre ces derniers, elle fabrique des pièges très simples avec des bouteilles de plastique (voir photo), dans lesquels elle met de la grenadine : plus c’est fermenté, plus cela attire les frelons, alors que les abeilles n’aiment pas ce qui est fermenté. Le piège le plus simple consiste à faire un trou en croix au couteau dans une bouteille et à replier à l’intérieur les morceaux de plastique découpés. Il ne reste plus qu’à remplir la bouteille et à la suspendre dans un arbre : elle ne craint pas la pluie.
De plus, Marie-France pose des baguettes qui ferment en partie l’ouverture de la ruche par où les abeilles décollent. C’est là que les frelons les attendent et cherchent à entrer pour manger le couvain (les larves), tuer et manger la reine et les ouvrières. Mais cela ne suffit pas toujours et elle monte la garde, une raquette de badminton à la main…Elle explique que les frelons asiatiques ne fabriquent pas seulement de gros nids, mais aussi de petits, de la taille d’une balle de tennis.
Dans la pratique
Une reine vit environ cinq ans et pond jusqu’à 3.000 œufs par jour, alors que les ouvrières vivent de 35 à 45 jours. Une ruche abrite de 15.000 à 70.000 abeilles. Quand elles estiment que la reine est trop vieille ou que la ruche est trop exiguë, une partie de la colonie quitte la ruche et essaime : Marie-France essaie toujours de récupérer les essaims qui partent dans une nouvelle ruche. En les faisant tomber à la main dans une ruche.
Les ruches sont parfaitement propres : les abeilles font leurs besoins à l’extérieur et dès qu’une ouvrière ouvre l’opercule de son alvéole, elle y fait le ménage à fond. Elles ne font pas de miel dans un endroit sale.
Notre apicultrice amateur explique qu’elle ne fait pas de « transhumance » de ses ruches. Cela ne l’empêche pas de savoir si le miel qu’elle récolte est principalement de colza, de tilleul, d’acacia, de forêt etc., parce que les fleurs éclosent chacune leur tour.
Pour ne pas démunir ses abeilles, Marie-France recouvre ses ruches d’une hotte et c’est seulement le miel qu’elle trouve dans cette hotte qu’elle récolte. On sait sans doute que les abeilles, outre le miel, fabriquent aussi une résine avec laquelle elles colmatent tous les interstices de leur ruche, la propolis. Cette résine a les propriétés anti-bactériennes d’un antibiotique naturel.
Elle fait ses récoltes au milieu de la journée car c’est le moment où « les plus mauvaises » sont parties butiner. Celles qui restent font moins d’opposition.
Favoriser les abeilles
Planter beaucoup de fleurs, c’est, pour Marie-France, le meilleur moyen de favoriser la vie des abeilles...Sans oublier de « sulfater » ses légumes avec du jus de gourmands de tomate, du jus de fougère (fongicide). Et...pas de poules : elles mangent les fleurs...
