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Dimanche à Fleurance, au stade Marius Lacoste, pour le compte de la 20e journée de Fédérale 1, l’AS Fleurance a battu Céret Sportif 62 à 10 (MT : 31-3).
Arbitrage de M. Celaya (Nouvelle Aquitaine).
Pour Fleurance : 9 essais de R. Muagututia (7’ et 28’), F. Lanave (30’), T. Cantaloup (37’), J. Clermont (45’ et 61’), M. Dupuy (48’), R. Cervantès (64’), M. Ferré (68’) et C. Farah (70’) ; 7 transformations de M. Ferré (7’, 28’, 30’, 37’, 48’ et 61’) et N. Dupouy (68’) ; 1 pénalité de M. Ferré (13’).
Pour Céret : 1 essai de T. Margail (64’) ; 1 transformation de B. Fournials ; 1 pénalité de B. Fournials (4’).
Carton jaune : T. Cantaloup (15’).
ASF : F. Abadie, M.Dupuy, G. Menabdishvili, D. Camacho, X. Chiari, Muagututia, P.Touton,J. Clermont, F. Lanave, M. Ferré, T. Cantaloup, R. Cervantes, L.Espinasse, M. Eberland, Potgieter, J.Capdeville, Puydupin, A.Rabie, B. Bedout, N. Dupouy, Farah. Entr. : D. Narjissi et C. Tarozzi.
Céret : K. Mélaine, M. Carmona, Y. Pardo Butina, J.-M. Fiches, C. Enrique, R. Granal, R. Druais, D. Gateau, M. Giraud, B. Fournials, S. Faconnier, T. Margail, C. Coma, L. Bosch, F. Denos, L. Goullet, R. Duverge, R. Desaphy, D. Lopez, M. Montenegro Texeir, L. Arnaudies, S. Bimenymana. Entr. : N. Grelon et C. Bramon.
Cette fois, c’est fait, l’ASF a son maintien acquis à 100 % dans la poche. On n’en parle plus. Et de quelle manière, s’il vous plaît ! Face aux Catalans, les joueurs chers au président Michel Courtès avaient à cœur d’offrir à leur fidèle public de Marius Lacoste une victoire pour cet avant-dernier rendez-vous de la saison sur leur base. C’était l’objectif fixé après le succès décisif contre Graulhet (38-36) il y a trois semaines. Un objectif qui sera totalement atteint si l’ASF réussit l’exploit de faire chuter Blagnac lors de l’ultime partie à la maison, le 21 avril prochain.
On pensait les débats mal engagés lorsque Céret, dès l’entame, prenait le score avec une pénalité de Boris Fournials (4’). Mais ce n’était qu’illusion. Les joueurs des Pyrénées-Orientales, pourtant venus dans le Gers avec de fermes intentions de victoire en vue de leur course à la qualification en Du Manoir, sont passés complètement au travers, dans tous les compartiments de jeu. Eux qui avaient passé six essais lors du match aller (42-9) aux Fleurantins, n’ont pu, cette fois-ci, franchir la ligne adverse qu’une seule fois, par l’intermédiaire de Thomas Margail (64’), alors que la cause était entendue depuis longtemps pour les locaux. Mais cette apathie défensive de Céret ne doit pas minimiser la belle et éclatante victoire de Fleurance, qui, en l’espace de quelques mois, sous la baguette du duo Narjissi-Tarozzi a pris énormément de volume dans tous les secteurs.
Neuf essais inscrits, soit en moyenne un toutes les 8’ 30’’ ! « Du jamais vu à Fleurance », pouvait-on entendre ici et là. L’ASF a gagné ses galons ; elle fait bien partie du paysage de la Fédérale 1. Et quel que soit le duo des futurs entraîneurs (les noms devraient être annoncés dans la semaine), ce sera sur des bases saines et solides que le groupe pourra repartir la saison prochaine. Il fallait voir les visages de près des Fleurantins pour comprendre leur satisfaction du devoir accompli. Ils ont gravi leur Everest. Le capitaine Damien Camacho, qui fêtait ce dimanche ses 34 ans, ne trouvait plus ses mots au moments de regagner les vestiaires. « La conquête aujourd’hui était primordiale. Et on a eu 100 % de nos ballons en touche, et on les a châtiés en mêlée. Donc, contrat rempli ». Inutile de refaire le match en racontant chronologiquement les neufs essais plantés. Qu’ils soient signés Richard Muagututia, Florian Lanave, Thomas Cantaloup, Jérôme Clermont, Maxime Dupuy, Rémi Cervantès, Maxime Ferré et Clément Farah, quelle importance aurait-on envie de dire ! C’est toute une famille qui a porté le cuir dans l’en-but. « Même Romans aurait souffert aujourd’hui » lâchait le président fleurantin à ses hommes réunis autour de lui à l’issue du match. « Le bloc de jeu a été respecté à 100 % pour une fois » reconnaissait, pour sa part, Christophe Tarozzi.
Lors de la prochaine journée, les Fleurantins n’auront pas la prétention de s’imposer sur le terrain de l’équipe d’Aubenas, mais ils pourront aller « leur casser les c... », comme disaient les joueurs tout sourire. Par contre, pour la dernière du championnat, à Marius Lacoste, l’ASF a les moyens, si elle montre la même discipline, de faire vaciller Blagnac, deuxième du classement.
Ils ont dit…
Rémi Desaphy (N° 18 de Céret) : « C’est dommage, on était venu avec des intentions. On fait un bon début de match, en plus ; c’est après où on baisse complètement les bras, on montre rien. Et on prend un ou deux essais casquettes, et ça gonfle vite le score… C’est comme ça. Il nous reste deux matchs et on va voir ce qu’on peut faire avec. »
Djalil Narjissi (entraîneur de l’ASF) : « C’était un match complet. Les gars sont allés se le chercher. Ils ont respecté les consignes, ont mis de l’engagement… ça prouve que cette équipe a le niveau pour être en Fédérale 1 avec les moyens qu’elle a. Je suis content pour les gars, pour le club, tous nos bénévoles. Maintenant, il reste deux matchs à bien préparer pour bien terminer. »
Damien Camacho (capitaine ASF) : « Mon anniversaire, c’est la cerise sur la gâteau. Aujourd’hui, on a juste respecté les consignes qui ont été données. Le schéma qui a été mis en place pour ce match, a été respecté à 100 %. Et s’il a fonctionné, c’est parce qu’on a suivi les consignes, mais aussi parce qu’on a mis l’engagement nécessaire. Comme a dit le coach, on a le niveau pour exister dans ce championnat. Maintenant, on a fait le maintien officiel… Maintenant il nous reste deux matchs, on va chez le troisième et on reçoit le deuxième. Si on peut leur gâcher la fête, ce sera du bonus... »
Michel Courtès (président ASF) : « Plus que satisfait. On attendait la victoire. Une victoire bonifiée avec 60 points, ça ne s’est jamais vu à Fleurance. Comme je leur ai dit, même le premier, je pense, aurait souffert ici, à Fleurance. Ce qui prouve quand même qu’on a le potentiel. Quand on respecte les consignes, on fait du rugby appliqué. C’est très encourageant pour l’année prochaine. On sait qu’on a l’effectif pour aller lutter. Si on renforce, ce qu’on fera d’ailleurs, je pense que l’année prochaine, on pourra figurer au milieu du tableau, voire mieux. »
Christophe Tarozzi (entraîneur de l’ASF) : « On a été pas mal dans tous les registres de jeu. Une petite faiblesse sur l’organisation défensive autour des rucks où on met encore beaucoup de temps à mettre nos bases en place, mais bon. Que voulez-vous qu’on dise aujourd’hui ? 60 points, j’aurais signé tout de suite. Vous voyez, ça montre aussi le travail de la saison, ça montre le niveau auquel on peut jouer. Maintenant, il faut stabiliser ça, et puis c’est tout. (Djalil et vous-même voulez partir sur une belle note?) Oui, c’est l’objectif. Tu sais, quand tu entraînes, tu n’entraînes pas pour ta gueule. Il faut comprendre ça. On part, oui, c’est une décision, mais on travaille jusqu’au bout. Les joueurs nous suivent et ça donne ça quoi, voilà. Donc là, on va aller à Aubenas sans grosses intentions sur le résultat ; par contre, on recevra Blagnac avec de belles intentions. Donc voilà, tout est permis, le maintien est là, la fête va être belle et en avant. Et vive l’ASF ! »
