Roques fait partie de la communauté de Vic-Fezensac.
Son nom doit venir de l’endroit où est bâti le village sur un plateau dominant l’Osse. Au sud-est, le grès fauve livre passage à de forts belles sources.
A côté, se trouve « Lo Trauc de l’Ome » qui donne accès à une galerie conduisant au centre du village.
Au lieu-dit « Couchet », s’ouvre une galerie naturelle que l’on peut suivre sur plus d’un kilomètre. C’est le canal souterrain d’un cours d’eau géologique avec de nombreuses marmites.
Un habitat gallo-romain est signalé par la présence de tuiles à rebord et de poteries. On retrouve des vestiges au lieux-dits Bellegarde, Pété et Touron.
Roques serait un ancien castelnau. Une porte d’entrée a été détruite au XXème siècle mais on peut voir encore des murs classiques de 1,50 m de large.
Au XIVème siècle, Roques comptait 65 feux.
Des maisons bourgeoises ont été bâties au XVIIIème et XIXème siècle.
Il existe encore la demeure de M.Monferran, l’un des premiers conseillers généraux du département à l’époque de la révolution.
La première église était hors village au lieu-dit Saint-Luper entourée par le cimetière qui, au XIXème siècle, était dans le bourg autour de l’église actuelle.
Vers 1860, on le mit hors de l’agglomération pour des raisons de salubrité : en raison de son exiguïté, le fossoyeur faisait brûler des cadavres d’où une odeur pestilentielle.
De plus, la présence de roche empêchait de creuser des fosses assez profondes.
En 1844, pour les élections municipales, on ajouta un lavoir pour les lavandières, ce qui fit élire la liste républicaine face à celle des conservateurs.
Depuis 1985, des travaux ont été réalisés pour améliorer l’environnement : tout-à-l’égout, rénovation du bâti communal (mairie, école, église).
Jusqu’en 1960, on comptait deux boulangers, deux cafés, un cordonnier, un maréchal-ferrant, un charpentier menuisier, un charron, un coiffeur-barbier, deux épiceries.
Au XIXème siècle, il y avait aussi à Roques un médecin vétérinaire, un notaire et une tuilerie.
Le bâtiment de l’école actuelle fut construit, en 1935, ce qui provoqua une violente polémique car il fallut abattre des maronniers et cette construction obstruait la vue sur les Pyrénées.
Dans l’église, on peut admirer une très belle statue « Vierge à l’enfant » en bois sculpté et doré du XVIIIème siècle.
L'émeute pour le clocher
Lors de la démolition de l'ancien clocher en 1868 et la construction d'un nouveau, il y eut une émeute au village. "Vive le peuple" criait-on contre le maire en place.
Il s'agissait d'une révolte de l'opposition républicaine.
Un jugement fut rendu contre les émeutiers qui firent reculer la gendarmerie et le juge de paix.
Des mesures de prison furent prises pour M.Cavé, Desbarats, 100 francs d' amende pour M.Laporte et M.Rey dut fermer son café.
Pierre Dupouy, avec le concours des documents de Pierrette Ménal et Jean-Jacques Dutaut-Boué
Photo de Une Laurent Lainé