Rodez - ASF : avec Graulhet en point de mire

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Ce dimanche 17 février, pour le compte de la 17ème journée de championnat de Fédérale 1, l’ AS Fleurance (10ème) se déplace à Rodez (9ème).

C’était le 14 octobre dernier. Ce jour-là, l’AS Fleurance dépucelait (pardonnez le terme) son compteur victoire en Fédérale 1. Une journée importante pour le club gersois qui, depuis son accession au troisième niveau national, voulait enfin goûter au succès. Victorieux 26-14 contre des Aveyronnais surpris par le jeu fleurantin, l’équipe du duo Narjissi – Tarozzi avait franchi par deux fois la ligne d’en-but de Rodez. Deux essais inscrits dans le même match, Fleurance n’a fait mieux qu’une seule fois à ce jour ; c’était à Nîmes, avec trois essais, malgré la défaite (46-27). Mais dimanche, dans l’Aveyron, le capitaine Damien Camacho et ses partenaires doivent s’attendre à un duel face à un adversaire maintenant prévenu des forces de ce promu gersois. Rodez ne veut pas s’y laisser prendre une seconde fois, la même saison.

Au classement, les huit points d’avance que compte l’équipe aveyronnaise, permettent à cette dernière de ne pas risquer grand-chose pour la suite du championnat. Pour les joueurs de Djalil Narjissi et Christophe Tarozzi, dont la mission capitale est de sauver la peau de leur club en fédérale 1, l’objectif est de grappiller au moins un point dans l’Aveyron… et pourquoi pas même un peu plus. Après tout, la victoire sur Saint-Sulpice (14-10) démontre bien que les troupes gersoises ont le vent en poupe. En espérant que le vent n’ait pas changé de direction durant les trois semaines de coupure que viennent d’avoir les Gersois. Car, avec toujours un œil dans le rétroviseur, les Fleurantins ne sont pas à l’abri d’un retour sur leurs basques des Graulhétois qui reçoivent à leur tour Saint-Sulpice. Pas besoin d’avoir un diplôme en mathématiques pour comprendre alors que les huit longueurs qui séparent Fleurance et Graulhet fondraient comme peau de chagrin. Ce qui donnerait un certain ton de dramaturgie rugbystique au « choc » ASF – Graulhet, dans quinze jours, pour la « finale » du maintien.

 

Classement actuel :

1. Valence Roman 70 pts

2. Blagnac 61

3. Nîmes 47

4. Aubenas 44

5. Narbonne 40

6. Castanet 36

7. Céret 31

8. Saint-Sulpice 29

9. Rodez 27

10. Fleurance 19

11. Graulhet 11

Le programme de 17ème journée :

Vendredi 15 :

Narbonne – Valence Romans (sur la chaîne L’Équipe)

Dimanche 17 :

Graulhet – Saint-Sulpice

Rodez – Fleurance

Céret – Nîmes

Aubenas – Castanet

 

Interview :

Arnaud Vercruysse, entraîneur de Rodez : « Priver Fleurance de ballons »

- Arnaud Vercruysse, Rodez semble favori à domicile contre Fleurance, même si ceux-ci tournent mieux depuis quelques semaines. Est-ce votre avis ?

- Oui, je pense, même s’il n’y a pas un gros écart entre eux et nous. L’ASF est une équipe qui joue bien, plutôt même très bien, dans l’utilisation des ballons. C’est une équipe qui a la capacité de faire de la continuité dans le jeu. Donc on sait que ça va être un match très compliqué et on se prépare en conséquence.

- On peut présumer que les derniers résultats, plutôt bons, de Fleurance, ne vous ont pas échappé ?

- Sincèrement, je n’ai pas trop regardé. On se focalise un peu plus sur nous que sur les adversaires. Mais s’ils marchent bien actuellement, ça ne me surprend pas ; parce qu’au match aller, j’avais trouvé une équipe qui était plutôt bien structurée et qui avait une volonté de faire vivre le ballon. C’est ça qui est très intéressant.

- En ce qui concerne votre équipe Rodez, vous êtes actuellement en bas de tableau, devant Fleurance. Comment analysez-vous votre situation ? Vous attendiez-vous à ça ?

- On s’attend toujours à ce que ce soit compliqué. Chaque année, on modifie plus de la moitié de l’effectif. Le temps que les connivences se mettent en place, que les joueurs arrivent à intégrer les choses… et comme on prend beaucoup de jeunes joueurs. On savait que ça allait être compliqué. Le début de saison a été plutôt intéressant, mais n’a pas été couronné de résultats positifs. On est conscient qu’on pourrait mieux faire. Notre objectif est de prendre les matchs les uns après les autres pour essayer d’emmagasiner des points.

- Contre Fleurance, qui vous avait battu à l’aller, y a-t-il une zone de jeu dans laquelle vous vous attendez à des difficultés en particulier ?

- Il y a plein de paramètres. Ce qui sera important, ce sera la conquête. Parce que, pour pouvoir utiliser des ballons, il faut avoir une bonne conquête. Si on arrive à avoir plus de munitions que l’adversaire, on peut se permettre de faire quelques petites fautes. Et si on est à l’équilibre de la conquête, il y a toujours l’incertitude de l’utilisation du ballon. Donc on va essayer de s’atteler à avoir une bonne conquête et surtout à priver de ballon du mieux que l’on peut cette équipe de Fleurance.

 

Maxime Ferré, demi-d’ouverture de l’AS Fleurance : « ça va être un challenge. »

- Maxime Ferré, comment avez-vous géré ces trois semaines de coupure ?

- Nous avons profité de ces trois semaines pour gérer les blessés qui ont pu revenir petit à petit. Puis on en a profité pour se reposer aussi. Et on en a profité, bien sûr, pour travailler, afin de finir le mieux possible la saison. Donc on a travaillé sur nos lacunes, et en fonction des équipes qu’on allait rencontrer.

- Lorsque vous parlez de lacunes, vous pensez à quoi en particulier ?

- On a travaillé à peu près tout. On a revu le mouvement général, les imperfections qu’il faut gommer pour pouvoir gagner des matchs, parce qu’aujourd’hui, on sait que ça se joue sur des détails. Il faut peaufiner, se connaître par cœur, pour pouvoir appliquer tout ça en match.

- Vous aviez obtenu votre première victoire de la saison contre cette équipe de Rodez au match aller. Cette fois-ci, sur leur terrain, vous vous apprêtez à affronter une équipe différente ?

- Oui. On sait que les équipes à domicile ne sont pas les mêmes qu’à l’extérieur. Surtout Rodez, qui a fait un gros résultat contre Valence Romans (défaite à Rodez 20-26). Pour nous, ça va être un challenge, parce que c’est l’équipe contre laquelle on a obtenu notre première victoire. On va tout faire pour aller prendre des points là-bas pour l’opération maintien.

- Au classement, Rodez est juste au-dessus de vous, donc c’est une équipe à votre portée…

- C’est ça. Ils ont huit points d’avance. On peut se rapprocher d’eux et, pourquoi pas, terminer devant eux sur le sprint final. Sachant qu’on recevra Graulhet, Céret et Blagnac par la suite, cela fait trois matchs à la maison sur lesquels nous comptons pour bien finir le championnat.

- Arnaud Vercruysse, l’entraîneur de Rodez, a avoué avoir été quelque peu surpris par le jeu développé par Fleurance, pourtant promu. Cela vous étonne ?

- Avec un promu de Fédérale 2, on s’attend à ce que ce soit un gros pack, un gros dix, et que ça ne joue pas. On n’a peut-être pas le plus gros pack de la poule, mais par contre, pour surprendre, on se déplace et on joue. On ne ferme pas le jeu. Et les équipes sont très surprises que l’on produise ce jeu.

- C’est la marque de fabrique des coachs Narjissi et Tarozzi ?

- Oui, c’est la politique des deux coachs de mettre du mouvement ; ça fonctionne et tout le monde adhère. C’est vraiment le top.

- Au regard du nombre de points qui vous sépare de la dernière place occupée par Graulhet, une défaite sans bonus à Rodez ne serait pas dramatique ?

- Ce ne serait pas dramatique, mais on sait que Graulhet reçoit Saint-Sulpice, ce week-end, et on ne peut pas dire que Graulhet va perdre à la maison. S’ils gagnent, ils reviennent à quatre points et peuvent nous remettre la pression. Donc à chaque match, on y va pour chercher des points, que ce soit un ou quatre ou cinq. Donc, si on peut ramener quelque chose, ce serait vraiment bien.

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