Fleurance : une ASF héroïque !

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Dimanche, à Fleurance, stade Marius Lacoste, pour le compte de la 15e journée de Fédérale 1, l’AS Fleurance a battu Saint-Sulpice 14 à 10 (MT : 14-3).

Arbitrage de M. Bridoux, assisté de MM. Lamouate et Nin.

Pour l’ASF : 2 essais de Florian Lanave (6’) et Rémi Cervantès (37’), 2 transformations de Maxime Ferré.

Pour Saint-Sulpice : 1 pénalité de Maxime Boyer (30’), 1 essai de pénalité (72’).

Cartons jaunes : G. Menabdishvili (22'), M. Eberland (47') et D. Camacho (52') pour l'ASF.

 

ASF : Abadie, Dupuy, Menabdishvili, Camacho (cap.), Letaif, Touton, Rabie, Clermont, Lanave, Ferre, Cantaloup, Cervantes, Espinasse, Parat, Eberland, Pagoaga, Capdeville, Chiari, Terrail, Dupouy, Bedout, Themines, Martins.

USSS : Caujolle L, Meneghel Y., Roux A., Saux B., Faure J., Fabre B., Fourthies Th., Cabot P., Latapie A., Doussain S., Pit H., Roquebert B., Boyer M., Vaysses N., Gardey J., Viozelange, Brunet A., Webley J., Du Preez R., Evrard Th., Dejean X., Bernard M., Dufour Th.

 

Le Président Michel Courtès s’est permis une chose qu’il n’a pas l’habitude de faire : se faufiler au milieu du cercle très fermé des joueurs sur le terrain au coup de sifflet final. « Moi, je crois en vous ! Ce que vous avez fait là, c’est énorme, face à une équipe qui était venue pour gagner pour sa qualif en Du Manoir. Bravo les gars ! », lâche le patron de l’ASF, un trémolo dans la voix. En effet, ce qu’ont réalisé les Fleurantins face à cette formation de Saint-Sulpice-sur-Lèze, c’est de l’héroïsme. Le capitaine Damien Camacho l’avait demandé à ses joueurs avant le coup d’envoi : « Essayons de nous mettre à l’abri avant même de recevoir Graulhet ! » Mission annoncée compliquée, dans des conditions météorologiques exécrables.

Archi-dominée territorialement en première période, Fleurance a pourtant su mettre à profit ces 40 premières minutes pour écrire sa victoire. Paradoxal ? Pas vraiment, si l’on tient compte des grossières erreurs des visiteurs qui affichaient à ce moment-là un laxisme des plus surprenants. C’est Florian Lanave qui, tel un furet, après avoir chipé le cuir, traverse les lignes arrières adverses pour s’offrir un plongeon entre les perches (6’). Plus tard, c’est au tour de Rémi Cervantès de refaire le coup du furet pour aplatir au même endroit (37’). Un second essai qui va faire beaucoup de mal dans les têtes Haut-Garonnaises, comme le laisse entendre le capitaine de l’USSS, Yohann Ménéghel : « On est chez eux, dans leurs cinq mètres, on fait un en-avant dans l’en-but, ils récupèrent le ballon et deux actions après on se retrouve derrière nos poteaux ! C’est comme ça, c’est le rugby. »

Oui, c’est vrai, l’USSS dominait fort. Mais si l’ASF a su faire montre d’un extrême réalisme et mener rapidement au score, ils ne le doivent pas seulement aux maladresses de Saint-Sulpice. Fleurance a livré un combat de titans dans des secteurs où, il y a encore peu de temps, on n’avait pas l’habitude de les voir aussi performants : La mêlée, les touches. Il n’y avait qu’à regarder la tête de Victor Labat, le coach saint-sulpicien, sur son banc, qui n’arrivait pas à comprendre pourquoi ses hommes rencontraient tant de mal. Car, depuis le début de championnat, cette équipe de l’USSS s’est battit une solide réputation quant à ses avants. Et c’est tout heureux que les Gersois regagnent les vestiaires avec onze points d’avance (14-3). D’autant qu’ils auront tenu le choc après le jaune de Giorgi Menabdishvili (22’), dix minutes durant lesquelles vont pousser davantage leurs adversaires. En vain. Un Menabdishvili qui, décidément en déveine ce dimanche, sortira complètement sonné un peu plus tard (66’).

Juste après les citrons, Saint-Sulpice remettra la pression. Et cette pénalité manquée de Maxime Boyer (44’) face aux perches gersoises est la preuve que les visiteurs n’ont pas réussi à se remettre sur les bons rails pendant la pause. L’AS Fleurance, quant à elle, devra redoubler d’efforts pour résister, surtout durant les instants où les Fleurantins devront jouer à 13 contre 15, suite aux jaunes de Maxime Eberland (47’) et Damien Camacho (47’). L’entraîneur saint-sulpicien aura beau pester « il faut prendre le bonus défensif, au moins ! », l’ASF tient bon. Du moins jusqu’à cet essai de pénalité accordé à l’USSS suite à un coup de pied en mêlée du côté fleurantin (72’). A cet instant, le doute naît dans les esprits gersois. Le capitaine Camacho ne s’en cachera pas avant d’aller à la douche : « On a un peu douté, en se souvenant des matchs contre Narbonne (16-16) et Aubenas (12-12) qui restent un peu dans le coin de la tête. » Non, les Fleurantins n’ont cette fois pas renouveler leurs erreurs de promus. Ils ont tenu le coup. Se payant même le luxe de passer les ultimes instants de la partie dans les 22 mètres adverses.

Prudent mais optimiste, le Président Courtès avouera à voix basse qu’un grand pas a été franchi dans l’objectif du maintien. Une remarque que reprendra, avec humour, Djalil Narjissi, prudent comme un coach, en disant que « notre Président étant petit par la taille, disons que c’est un petit pas de franchi. »

 

 

 

Ils ont dit…

 

Maxime Eberland (n° 15 ASF) : « On est très content et ça fait vraiment du bien. On s’attendait à un gros match. Ca n’a pas été du grand rugby, du grand spectacle, mais on a mis ce qu’il faut ; ça s’est joué devant, on n’a jamais rien lâché… On fait un bon au niveau comptable en faisant une très bonne opération ce soir, et ça récompense tout le travail du groupe. »

Michel Courtès (Président de l’ASF) : « Tout le monde doutait de Fleurance. J’ai toujours dit mon optimisme, à savoir que vu le travail qui s’effectue aujourd’hui aux entraînements, l’assiduité des joueurs d’une part, et surtout le côté technique des entraîneurs, ont fait qu’aujourd’hui on relève la tête. Je pense qu’un pas à été fait pour le maintien. »

Damien Camacho (capitaine ASF) : « On marque deux essais contre le cours du jeu, mais c’est aussi parce qu’on a su leur mettre la pression en défense. Puis on a été héroïque sur deux mêlées après avoir été pénalisé sur les trois ou quatre premières mêlées ; on a su se ressaisir… A 14-3 à la mi-temps, avec le vent dans le dos, on avait fait un bon morceau même si le plus dur restait à faire. En plus des mêlées, on a été bon en conquête, on a su conserver les ballons, en mettant la pression sur les ballons hauts. Cette victoire fait du bien. Pour nous, c’est un pas de plus pour le maintien… On a gratté les ballons, bons au plaquage, vaillants. Tout au mental, et ça fait plaisir. Ce sont nos valeurs gersoises. »

Yohann Ménéghel (capitaine USSS) : « Fleurance a gagné à la vaillance. On passe 80 % du temps chez eux sans arriver à scorer, alors qu’eux, en première période, ils viennent trois fois et marquent deux essais. C’est là qu’ils gagnent le match. Il n’y a rien à dire, sur la vaillance, ils ont été meilleurs que nous. Pour eux, c’était leur match de survie et ils l’ont fait avec bravoure et ils ont gagné avec les honneurs… Nous, on ramène un point, mais c’est dommage au vu de tout le temps qu’on passe chez eux… Tant mieux pour eux, bonne saison à eux, en espérant qu’ils atteignent leur objectif qui est le maintien. »

Christophe Tarozzi (co-entraîneur ASF) : « Le plan de jeu a été à peu près respecté, sauf qu’on a eu un jeu au pied défaillant alors qu’on avait dit que c’était 60 % de la réussite du match. Par contre on a été très agréablement surpris par le comportement de nos avants, avec une conquête très bonne. Djal (Djalil Narjissi) vous dira que ce n’est pas assez, mais moi, je trouve que c’est vraiment excellent. Touches comme mêlées, on a plus que résisté, en avançant même sur quelques mêlées… On va prendre match par match, et le reste ne compte pas. Et on verra à la fin. »

Djalil Narjissi (co-entraîneur ASF) : « Je rejoins mon ami-adjoint Titou (Tarozzi) sur la conquête. C’est le travail qui paye. Les garçons ont compris qu’il n’y a que le boulot qui paye. On a gommé nos petites erreurs des matchs précédents. C’était un match serré jusqu’à la fin. Ce qui est embêtant avec ces matchs-là, c’est qu’on ne peut pas faire entrer tout le monde, mais on a besoin de tout le monde jusqu’à la fin. Maintenant, en espérant récupérer nos blessés, on va pouvoir continuer à travailler avec un groupe plus élargi… Il faut rester concentrés sur nous-même malgré tout ce qu’on peut entendre à côté au sujet des histoires d’argent dans certains clubs concernant le maintien. Si on doit se sauver, c’est par nous-même le week-end. »

Giorgi Menabdishvili (n°3 ASF) : « Je suis sorti K-O suite à un impact avec mon coéquipier Pierre Touton. On était sur le même plaquage tous les deux, et on a tapé tête contre tête… Ajourd’hui, nous étions déterminés, on a rien lâché, malgré quelques fautes. Il nous reste encore plein de match avant de parler de maintien. On va profiter de la victoire, mais dès demain, il faut penser à la suite, car il nous reste beaucoup de boulot. »

Thibaut Evrard (3e ligne USSS) : « Fleurance a profité de deux cadeaux… on rame tout le match pour essayer de revenir. On cafouille beaucoup de ballons alors qu’on a des opportunités pour aller plus loin… La victoire était dans nos cordes. On savait que c’est une équipe accrocheuse. Maintenant on va devoir jouer des grosses équipes pour essayer de récupérer des points en vue de nos objectifs. »

Fabrice Capdeviolle (co-entraîneur USSS) : « Il nous a manqué de l’efficacité près des zones de marque. A ce niveau et à l’extérieur, il faut prendre tous les points qui se présentent. On ne peut pas repartir comme ça, systématiquement, par des pénalités et puis se faire remettre dans les 22 adverses. Il nous a manqué aussi de la constance. On a multiplié les petites erreurs. Le match nous échappé au fur et à mesure. Il faut reconnaître la vaillance des adversaires qui n’ont rien lâché, et on les félicite pour leur exemplarité là-dessus. »

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