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C’est à la grande satisfaction des organisateurs de cette conférence Humanisme en Fezensac qu’un public curieux et impliqué s’était déplacé pour écouter Nathalie Heinich sociologue grande spécialiste de l’art, directrice de recherche au CNRS section art et langage invitée par l’association afin de définir et commenter ‘’le paradigme de l’art contemporain’’en s’appuyant sur son livre aux éditions Gallimard.
Nathalie Heinich s’est donc attaché avec précision et clarté à définir ce qu’est un ‘’paradigme’’ et plus particulièrement le paradigme de l’art contemporain et en a démontré tous les contours et les enjeux.
Marcel Duchamp auquel Humanisme en Fezensac avait déjà consacré une conférence fut en son temps l’élément déclencheur avec sa fameuse ‘’fontaine’’ (ready made) de ce paradigme nouveau qui allait défrayer la chronique .L’art devenait plus conceptuel qu’objet d’art. Peut on dire que grâce au ready-made salvateur,tout peut être art que chacun peut être artiste délivré ainsi de toute contrainte de savoir faire ?
Sur les questions pertinentes du public averti (artistes, enseignants, passionnés d’art ou simple amateur de culture) Nathalie Heinich est restée neutre retranchée derrière sa fonction de sociologue chercheuse sans jamais se livrer. Pourtant après la lecture de son livre sur le paradigme de l’art contemporain on perçoit bien que deux interprétations s’affrontent :’’témoignage de l’intelligence, du sérieux et du savoir faire des protagonistes’’ ou ‘’charge satirique contre ceux que certains dénoncent comme une fumisterie’’.Sommes nous seulement dans le monde de l’entre soi : il y a les initiés et en dehors les exclus du système dont les jugements s’opposent ? Une question à laquelle Nathalie Heinich ne nous a pas livré sa pensée malgré l’insistance d’un public qui en redemandait.
Ephémère la plupart du temps conceptualisée, informe, transgressive souvent, l’œuvre est une chose mentale dont il faut percevoir et transcrire le langage et la substantifique moelle.
En tous les cas bravo à Humanisme en Fezensac de nous amener ainsi à la réflexion avec des invités d’un tel niveau…Loin des salons parisiens car les Gascons et tous ceux qui ont choisi cette région le méritent.
