Une conférence poignante sur un sujet rarement traité
Alors qu’on vient de commémorer le centenaire de l‘Armistice de 1918, la Bibliothèque et « Montesquiou Patrimoine » proposent une conférence sur un thème qui ne devrait pas laisser insensible et qui intéressera tout spécialement les Mirandais.
Dix milliards de lettres ont été échangées durant la guerre de 14-18 entre le front et l’arrière. Nombre de celles écrites par des soldats nous ont été conservées malgré le temps passé : qui n’en a pas lu ? Plus rares - et c’est miracle- sont les lettres qui avaient été adressées aux Poilus dans les tranchées dans des échanges suivis et qui nous sont revenues. Le conférencier a exploité deux lots de lettres de mères gersoises à leurs jeunes fils qui vont mourir sur le front. L’une était de Mirande et l’autre de Berrac (près de Condom). Véritables chroniques familiales et villageoises, témoignages poignants de l’affection et des angoisses maternelles, leur comparaison permet une approche sociologique de deux milieux différents : des agriculteurs dans une ferme isolée, des employés en milieu urbain. Qu’est-ce que chacune de ces mères pouvait bien écrire à son jeunes fils exposé quotidiennement à la mort pour soutenir son moral ? En quoi leurs écrits intimes différaient-ils ? Qu’avaient-ils en commun ? C’est ce que le conférencier fera découvrir.
Ce travail a été présenté en 2017 lors du colloque 14-18 organisé par la Société archéologique, historique et littéraire du Gers dans le cadre du centenaire de la Grande guerre. Il vient d’être publié dans les Actes de ce colloque, en vente au siège (13, place Salluste du Bartas 32001 Auch Cedex ; secrétariat ouvert lundi, mercredi, jeudi de 14 h à 17 h, Tel 05.62.05.39.51).
Conférence ce vendredi 7 décembre à 18 h 30 au rez-de-chaussée de la mairie de Montesquiou (entrée libre). Intervenant : Henri Calhiol (SAHLG).