Un concert pour la paix par la philharmonique de l'Isle-Jourdain et l'ensemble vocal de Castanet
C'est la réaction de plusieurs des 300 personnes qui ont eu la chance de s'asseoir sur les bancs de la collégiale.
L'équipe des bénévoles qui assurait l'entrée de cette soirée, a été surprise par l'affluence, certains n'ont pu rentrer.
Françoise Verrière, la très dynamique présidente de l'association, a chaleureusement accueilli le public et les nombreux acteurs qui ont permis la réalisation du projet : Paul Lemarchand, curé de la paroisse qui a autorisé l'accès à la collégiale, Francis Idrac, le maire de l'Isle-Jourdain qui les a soutenus financièrement pour l'accueil des solistes dans le cadre de la célébration du centenaire de la fin de la première guerre mondiale.
Ils ont eu raison de faire confiance à cette équipe de musiciens bénévoles qui a redoublé de courage pour déplacer une salle de concert dans un lieu pas forcément approprié. Le public était disposé dos à l'autel sur les bancs de l'église, des estrades ont été positionnées, des éclairages et sonorisation placés. Plus d'une journée d'installation, par deux fois, pour la répétition générale. Ces efforts ont été salués pour l'ensemble des acteurs. Le talentueux chef d'orchestre, Jean-Louis Salvaire a su motiver les musiciens pendant plusieurs mois et a remarquablement choisi cet ensemble vocal de grande qualité venant de Castanet, dirigé par Michel Touton.
La soirée a fort bien débuté
L'interprétation par l'orchestre philharmonique de trois morceaux traitant de la guerre : Lawrence d'Arabie, La liste de Schindler et Dartmoor. Le célèbre solo de violon interprété par Christian Loiseleur a particulièrement été apprécié. Ensuite, deux jeunes filles, Luigia et Louise, ont lu une lettre de poilu : un moment de pureté, de jeunesse et d'émotion.
Aussi impressionnante qu'émouvante a suivi l'oeuvre de Karl Jenkins : "La messe de l'homme armé" avec les 50 choristes et les 5 solistes qui sont venus rejoindre l'orchestre.
Du battement du tambour militaire au thème final du choeur qui "laisse sans voix", comme l'a si bien dit le chef d'orchestre à la fin, le public a été captivé et conquis. C'était un moment de partage inter-religieux avec ce temps fort du chant musulman du muezzin placé en hauteur près de l'orgue. Les solistes professionnels, Céline Laborie, Stéphanie Barreau, Serge Calmus, Vincent Arnaud Gautier et Arona Ndiaye Rose ont exprimé tout leur art. Par exemple, la contralto qui soulignait le vide douloureux que les morts laissent derrière eux et le sentiment de culpabilité des survivants de la guerre.
Une soirée pour la paix et la liberté, un hommage universel aux victimes de toutes les guerres, une parfaite communion entre toutes les personnes présentes, un projet ambitieux réussi.
Les autres rendez-vous de la philharmonique
A peine ce projet concrétisé, l'orchestre vous proposera son concert annuel pour célébrer la sainte patronne des musiciens.
Samedi 17 novembre : Concert de la Sainte Cécile, à 18 h 30 au musée Campanaire de l'Isle-Jourdain
Ils termineront l'année civile le dimanche 25 novembre : Messe et monument à Pujaudran.