Le Journal du Gers a rencontré mercredi 17 octobre Christian Vrancken, coprésident, avec André Malibos, de l’Aéro-club du Bas-Armagnac (ACBC). Christian Vrancken est un ancien pilote de chasse et il a déjà été dirigeant d’aéro-club dans la région parisienne.
Il constate que l’ACBC reçoit moins de jeunes, bien qu’il ait des atouts énormes qui en font un des aéro-clubs les plus attractifs de France, notamment :
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sa notoriété grâce aux succès de ses membres en championnat, en particulier en planeur,
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son activité sur un aérodrome qu’il occupe pratiquement seul et qui est tout proche de Nogaro,
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ses infrastructures de qualité (club house, dortoirs pour les stagiaires, hangars, ateliers),
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son parc riche en planeurs,
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un espace aérien peu contraignant,
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une météo propice dès le printemps,
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la diversité de ses activités : planeur, avion, ULM, hélicoptère, construction amateur, simulateur, apprentissage drone,
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la solidarité de ses nombreux bénévoles.
Une nouvelle image
Or, nous dit Christian Vrancken, l’éventail des âges des membres du club était très large et le renouvellement des générations se faisait naturellement. Jusque il y a une douzaine d’années. Depuis, l’afflux de jeunes s’amenuise.
Pour réagir, il faut connaître la cause de ce phénomène. Et la cause, c’est manifestement l’image élitiste et chère de l’aviation qui subsiste. C’est elle qu’il faut casser.
Une communication rajeunie doit d’abord vaincre l’appréhension qui fait considérer l’aviation presque comme un monde de demi-dieux, pilotes de ligne, pilotes de chasse, spationautes. Un nouveau panneau face à la route va dans ce sens : « Vu du ciel c’est ici et pour tous ».
Les jeunes chouchoutés
Un gros effort vers les jeunes leur permet, dès à présent de passer le BIA (brevet d’initiation à l’aviation) gratuitement : la Fédération de vol à voile aligne 500 euros d’aide, le Comité départemental de Vol à voile, 400 euros et la commune de Nogaro, 500 euros, soit un total de 1 350 euros pour des frais qui vont de 1 000 à 1 200 euros. Donc, il reste même des fonds sur son compte au jeune diplômé pour voler. C’est une aubaine à ne pas laisser passer.
Fonctionner autrement
La bonne ambiance d’une structure attire plus facilement qu’une ambiance purement technique. C’est sous le signe du baby-foot que Christian Vrancken souhaite placer l’aéro-club ! Les jeunes étudiants du BTS domotique, à qui il a présenté l’ACBC, ont suggéré d’installer aussi un restaurant dans la carlingue d’un gros avion…Pour l’ambiance la plus conviviale possible.
Mais surtout, le coprésident lance des partenariats avec les collectivités et les entreprises de la région de Nogaro, non pas pour financer le club, mais pour échanger des services. Dernièrement, par exemple, il est question d’échanger des vols contre un défibrillateur procuré par la pharmacie de Nogaro. Ainsi, l’ACBC sera de plus en plus intégré à la vie de Nogaro et de sa région.
Autre projet
Profitant du budget participatif offert aux Gersois par le Conseil départemental, l’ACBC propose aux suffrages (puisqu’il faut voter avant le 31 octobre) d’investir dans un planeur à deux places pour handicapé (voir ci-dessous).
On voit que cela bouge à l’aéro-club !