Thomas Gallay, condamné à 6 ans de prison, puis, en appel, à 4 ans n’a toujours pas été transféré en France pour y subir sa peine, alors que la demande a été faite en février 2017. Et qu’elle aurait dû aboutir au bout de 6 mois. Cette condamnation part du jour de sa détention en préventive le 18 février 2016.
On se souvient que Thomas Gallay, originaire de Viella, travaillait à Essaouira (Maroc) pour une entreprise grenobloise (en télétravail). Il s’était installé là-bas pour profiter des possibilités de surf offerts par cette station. Il a eu le malheur de donner 70 euros à un Marocain sans le sou pour qu’il puisse se faire soigner les dents. Mais, comme cet homme serait un terroriste, ce don de 70 euros est présenté par la Justice marocaine comme un financement du terrorisme. On apprend aussi, que le même homme se serait connecté à des sites terroristes à partir de l’ordinateur de Thomas Gallay.
Mis en garde à vue, Thomas Gallay fait une bêtise : il signe des papiers en arabe (sans traduction disponible). La police lui assure que c’est une simple formalité avant de le libérer. Mais, présenté à un juge, il apprend par son avocat marocain que les papiers signés sont des aveux où il reconnaît avoir aidé le terrorisme. Depuis, Thomas Gallay est emprisonné à Salé (près de Rabat).
Emmanuel Macron interviendra-t-il ?
La mère de Thomas, Béatrice Gallay, a écrit au président de la République le 20 mai 2018 pour lui demander d'intervenir personnellement et directement auprès des autorités marocaines pour obtenir le transfert.
Elle a également écrit à Brigitte Macron et à différentes autorités et à différents conseillers, dont le ministre Le Drian, pour obtenir leur soutien dans cette démarche. L'avocat français de Thomas, Franck Berton, a également écrit au Président de la République dans le même sens.
Odile Janin, tante de Thomas Gallay nous dit : « La mère de Thomas ne lui rend plus visite en raison de 2 sérieux malaises qui l'ont amenée à cesser ces séjours exténuants et déprimants au Maroc [qu’elle a effectué pendant de longs mois] ; elle communique avec Thomas par téléphone 2 fois par semaine. Ils sont à bout et n'espèrent plus qu'en l'intervention de Monsieur Macron ».