Si, d’ordinaire les artisans finissant un chantier le coiffent d’un rameau fleuri, pour le moulin de Durban, ils ont opté pour une décoration plus pérenne et fonctionnelle puisqu’il s’agit d’un canard en cuivre qui indiquera la direction du vent, l’oxydation du métal empêchant le développement des mousses et lichens sur le toit . Le coq gaulois se devait bien ici d’être mis en concurrence avec le canard Gascon !
Un avenir derrière ce projet
Pas encore d’inauguration officielle mais à l’issue de la dernière journée du chantier, Alain Ribolleda le maire entouré de son Conseil municipal avait convié tous les artisans ayant participé à cette réalisation ainsi que les personnes ayant apporté leur collaboration qu’il s’agisse sur le point administratif ou par la mise à disposition de matériau de récupération et bien sûr, les membres de la toute nouvelle association du Moulin de Durban qui veut faire vivre cette structure . Ce moulin ne sera pas une coquille vide, si gracieuse soit-elle. Pour s’en rendre compte, il faut visiter son intérieur, sa charpente , sa meule , découvrir sa technique de fonctionnement qui en fait un exemplaire unique que son concepteur qualifie d’ailleurs d’hybride puisque la force du vent peut être supplée, si nécessaire, par celle de la fée électricité .
Des remerciements à tous les acteurs et partenaires de cette belle réalisation
Aussi lors de cette rencontre honorée par la présence discrète de l’explorateur Jean-Louis Etienne , pas de discours, juste les remerciements du maire qui a rappelé l’objectif de son projet qui se veut à la fois culturel, touristique, patrimonial et même économique ! Ensuite Gérard Garribal a présenté son équipe « des Moulins du Bon Sens » qui a réussi un véritable chef d’œuvre digne des grands bâtisseurs du Moyen-âge, même si la technologie moderne a facilité les choses. Pour commencer, six mois de travail perturbé par les intempéries pour l’entreprise TMH de Riscle qui a monté les murs en grès espagnol d’épaisseur variable selon les niveaux, tous les encadrement en pierres de récupération qui ont dû être retaillées pour respecter les arrondis et l’enduit extérieur en chaux vieillie au sable naturel d’Estang.
Autour de Gérard Garribal, une équipe de grands bâtisseurs
Pour Gérard Garibal et ses associés, la charpente a demandé 5 semaines de travail en atelier d’abord puis , démontage , transport et remontage sur place pendant trois semaines . Au final, il faut regarder la finesse de chaque détail que ce soit pour les engrenages, la porte , les lucarnes mais aussi l’escalier construit à partir de simples morceaux de bois que seuls des yeux d’artistes pouvaient découvrir dans les bois tous proches. Suprême satisfaction , à 23h , le vent d’ouest a bien voulu se lever, permettant aux ailes de tourner officiellement pour la première fois devant une assistance ébahie.