Ce matin, la pelouse de Goulin perlait de rosée comme les matinées où les Cadets ouvraient le dimanche sportif . Durant la semaine, les services des Régies municipales avaient fait pousser sur le gazon un podium, des chapiteaux pointus pour accueillir le public qui voulait rencontrer l’international et champion de France, l’enfant du Parré, et toucher le bouclier de Brénus.
Tout était parfaitement organisé : deux buvettes et tapas, podium pour les « officiels », atelier grillade pour le chef Peyrussan, des tables et chaises pour se retrouver pour le repas. Parfois on trouvait à une table un fragment d’une équipe qui jouait en telle année et les mémoires étaient bien souvent défaillantes pour les scores, mais on revivait quelques moments forts d’une troisième mi - temps.
On baignait dans une ambiance musicale assurée avec brio par deux musiciens basco-landais qui évoquèrent bien l’occitanie avec des chants « en nosto lenguo ».
Dès son arrivée Anthony prit place sur le terrain avec le bouclier de Brénus pour la séance signatures et photos , c’était le petit qui voulait tenir le bouclier avec Anthony, un papy disait « 60 ans de rugby, joueur et supporter et je n’avais jamais toucher le bouclier » et et il en caressait le métal et félicitait Anthony, champion de France et un maillot tricolore, « tu fais plaisir au pays »
Avant de déguster les poulets grillés et boire « le rosé d’enfer » le président del’UAV Stéphane Minguet , dans un protocole très simple fit monter sur le podium tous les éducateurs qui étaient intervenus dans l’évolution de la carrière d’Anthony . Jean Dupouy prit en premier la parole car c’est lui qui l’a découvert à 6 ans au sein de l’école de rugby de l’UAV et il a suivi tout son parcours. Il s’attacha aussi à faire un panorama de la famille Jélonch où les deux filles défendent les couleurs vicoises du basket. Il mit en exergue la gentillesse et le dévouement de la famille Jelonch toujours dans une grande modestie.
Les commentaires des divers entraîneurs se rejoignaient sur les mêmes valeurs : travail , solidarité, engagement.
Le père Jérôme s’attarda sur la période des débuts d’ Anthony au sein de l’UAV, un clin d’œil à sa période personnelle de cadets à Vic . Le dirigeant du Castres Olympique présenta le troisième ligne du CO, Anthony Jélonch, un joueur qui applique les consignes, ne perd pas un moment pour la formation physique même lorsqu’il est en congé .
Après ces discours témoignages, on se regroupa autour des tables, on pouvait même remarquer que s’étaient reconstituées des équipes du temps passé et que les souvenirs meublaient les débats. Une journée de l’amitié, de l’esprit de famille, le rugby de village existe bien encore.
Pierre Dupouy