Qui dit nouvelle exposition, sous-entend nouvel artiste et nouveau style pictural. Pour le visiteur, c’est toujours une découverte qui ne le laisse jamais indifférent et ce sera encore le cas avec Guy Coanus.
Un don inné pour le dessin
S’il reconnait que son don pour le dessin provient d’un atavisme avéré, pour cet habitant de Mauvezin ce sont des décennies de travail qui l’ont conduit à un statut d’artiste incontestable.
Dès sa plus tendre enfance, il aime le dessin , ce qui l’a amené pour deux ans aux Beaux-Arts de Toulouse, avant d’éprouver le besoin de se confronter à autre chose. Le grand déclic est venu lors d’un concert au Capitole de Toulouse avec Michel Plasson. Sachant qu’il ne pourrait avoir une place derrière un piano, il a mis tout son talent à représenter les musiciens. Puis cela a été le coup de cœur pour Florence en Italie , cité des arts par excellence où il s’est remis à étudier pendant un an et demi avant de rejoindre pour une année l’Académie où il réalisera sa première sanguine. De retour à Toulouse, il exposera ses dessins à la galerie Dieuzaide, puis se sera Paris où il se met à l’acrylique .
Du dessin la peinture
La rencontre avec Jacques Chancel et son Grand Echiquier lui permettra de travailler pour un décor de théâtre, une chance à priori inespérée et aussi la confirmation d’un talent de perfectionniste enfin reconnu. Si pour ses nombreuses expositions, Guy Coanus travaille généralement par thème comme ce sera le cas à la chapelle de Sarrant du 1er au 17 juin avec l’Espagne, à Seissan les 17 tableaux représentent un large éventail de ses productions depuis ses débuts. Aussi acrylique, fusain , sanguine, technique mixte cohabitent sous le titre « il était une fois le Canal du Midi » puisque la célèbre réalisation de Pierre-Paul Riquet y est représentée plusieurs fois dans des lieux différents mais d’autres thèmes y sont également présents. C’est sur le terrain que l’artiste réalise toujours l’essentiel de chaque oeuvre. Son expérience, ses méthodes il accepte de les transmettre à des adultes à Mauvezin ainsi qu’aux enfants de l’ALAE , une opportunité que beaucoup voudraient certainement partager , surtout après avoir vu l’exposition à la médiathèque.