La première causerie concernait "La Guerre dans toutes ses horreurs"présentée par Annette Lafourcade
Avec des extraits du carnet de route, des mémoires des pires souvenirs de Jean-Louis Lafourcade, son père, il témoignage d’un peu plus de deux années de guerre entre 1914 1915.
Capturé en avril 1916 il sera prisonnier dans la Sarre de 1916 à 1919. Dès le début de la guerre, il consigne les longues marches à la poursuite de l’ennemi,la vision des horreurs constatées dans les villages saccagés,les combats au corps à corps,les prises de prisonniers, les pertes causées par les explosions d’obus,les blessures,les hôpitaux où l’on découvre ce qu’est "le paradis après l’enfer" les blessures hideuses.
Dans ses souvenirs,l’atmosphère d’apocalypse de la guerre, ses tranchées, la bataille du 17 février aux Eparges près de à Verdun.
Il montre les conditions éprouvantes des soldats dans les tranchées,la faim,le manque d’hygiène,les poux,les rats,la peur de se retrouver enseveli,la pluie,la boue,les uniformes ruisselants d’eau,l’hiver rigoureux qui provoque le gel des pieds.
Il doit sa survie à sa captivité,aussi pénible soit-elle malgré son activité moins douloureuse de soins dentaires qu’il exerce jusqu’à sa libération.
Suit la causerie d'Alain Lagors le président, il commente les dessins réalisés par deux soldats du canton Paul Saramon et Fernand Mailhat. Trois dessins de Paul Saramon, une église délabrée,une croix de chemin en pierre ruinée, l'église, le village d'Hardecourt dévasté lors de la bataille de la Somme.
Les dessins de Fernand Mailhat abordent le conflit sous un autre angle,humour malgré l'horreur, vive la classe, amuse, la femme lançant des grenades est une belle allégorie républicaine menant la France vers la victoire,le portrait de deux poilus témoigne de leur fraternité.
Dans le cadre de la commémoration de la Grande Guerre ces textes et dessins méritaient de sortir de l'oubli.