Jean Jacque Zamo présente son livre

Samedi et dimanche, Jean Jacques Zamo participait à Lavardens à la fête du timbre avec l’association Philajeune dont il est sociétaire de longue date. Philajeune a fêté son vingtième anniversaire l’été dernier.

S'appuyant sur des lettres retrouvées , Jean-Jacques Zamo raconte dans un ouvrage, « Le parcours d’un garde mobile du Gers durant la guerre 1870-1871 ».

C’est le récit du périple peu ordinaire de Jean-Baptiste Tallez né à Estang en 1847. Il fait partie de la Garde Nationale, des volontaires sans instruction militaire puis, bien qu'étant marié depuis février 1870, il s'engage comme garde mobile. Il est en septembre à Comdom, passe à Auch le 10 octobre et rejoint Blois entre le 11 et le 17 octobre. Incorporé dans l'armée de la Loire, il séjourne à Mer puis Fréteval, deux localités du Loir et Cher. Le 25 octobre, il écrit à sa famille : « ...nous ne montons pas la garde, nous ne fesons pas d'exercice nous n'avons qu'à répondre à l'appel nous ne fesons que boire et mangé et promené... ». Tallez est ensuite à Vendôme et au Mans où il est fait prisonnier à la fin décembre 1870. Il est envoyé dans le nord-est de l'Allemagne, à Dresde, où il reste en captivité jusqu'en août 1871. Les informations de sa famille lui parviennent néanmoins : le 25 février 1871, son père lui écrit en Saxe et lui annonce que son cousin Jean-Marie Tallez dit Jules (1851-1871) vient de mourir des suites d'une blessure au crâne reçue au combat du Mans.

En 1870 et 1871, la mairie d'Estang est avertie du décès de jeunes de la commune, Jean Labée, Jean Duclos, Louis Dudoux, Basile Noguès.

Jean-Baptiste Tallez retrouve le Gers en 1871 et reprend l'exploitation familiale jusqu'à son décès en 1927. Son cousin, Paul Tallez (Estang-1846-Auch-1931) devient prêtre, professeur au Séminaire d'Auch et excellent auteur de poèmes et de chansons gasconnes.

La découverte de ce lot de lettres est remarquable pour les philatélistes et les historiens pour une période historique peu documentée.