Le marché avait perdu son âme, au bout de la rue de la république, au pied du bureau de tabac, entre musée campanaire et mairie, quand les gens, accompagnés de quelques enfants, mais pas trop, vu la baisse des températures, ont vu à la place de Papy Jean, une table avec sa photo, une bougie et un registre de souvenirs à écrire.
Belle initiative du responsable placier, Frédéric Ninard, avec l’accord des autorités municipales. La première personne vue était Bénédicte Wambeke, de l’Asinerie d’Embazac, où il allait souvent, laquelle a déposé un bouquet. Ensuite son mari Jean-François est arrivé, y allant de ses petits souvenirs avec "Papy Jean" et "l’Asinerie".
Corinne Bobier, peintre, auteur de poésies, ancienne correspondante de presse et aussi ancienne chroniqueuse TV et son amie Charlotte sont arrivées avec la ferme intention de rendre un hommage plein d’émotion, à ce professeur de musique qui faisait classe, chaque samedi, sur le marché, avec une panoplie d’instruments de toute sorte et de toute confection.
Divers documents et instruments de musique ont été mis sur la table pour l’agrémenter mais aussi pour que les enfants accompagnant leurs parents s’associent à cet hommage à une personne qu’ils ne reverront, hélas, plus sur cet emplacement.
Jean-Luc Dupoux, un des adjoints au maire, accompagné du très sympathique Frédéric Ninard, sont aussi venus, engageant la conversation avec Corinne Bobier, qui proposait avec d’autres parents d’assurer la continuité des séances de musique les samedis. Une discussion sera engagée entre elle et les autorités municipales à ce propos.
Puis est arrivée sur place, une ancienne chroniqueuse et artiste, Kateline Loubières, habituée de Radio Fil de l’Eau, qui y est allée de ses petits commentaires personnels, suivie de Pierre Colin, chanteur des rues et Jean- Paul Henkes, organisateur des cafés philo, qui sont aussi venus écrire leurs petits mots pour cet hommage.
On a pu voir aussi l’ancien maire, Alain Tourné, qui a dit regretter de ne pas avoir fait une action pour Jean Pinel, au cours de ses deux mandats, en l’ayant pourtant envisagé plusieurs fois. Jocelyne Senac, danseuse de country, bien connue pour ses multiples actions sur la commune est aussi venue parler de l’artiste, qui ne parlait jamais de lui, mais faisait le bonheur des enfants.
Des enfants ont joué avec les instruments qui leur étaient proposés, en petite quantité par rapport à la collection phénoménale de Papy Jean, et ont dessiné ou écrit un petit mot pour l’homme qui leur apportait tant de plaisir. Bon nombre de parents ont transcrit sur ce registre leurs petits messages respectueux.
Corinne Bobier a relaté comment Jean Pinel s’en était allé, lors de la messe dans le petit village de Saint-Georges : une messe sobre, des enfants musiciens qui ont joué de la harpe, du violon, de l’accordéon. Des émotions au rendez vous, avec la musique du cœur qui est éternelle. Elle s’est adressée à un des fils pour lui dire qu’elle venait de la part de tous les enfants de L’Isle-Jourdain, et que, du temps où elle était correspondante de presse à la Dépêche, elle avait fait plusieurs articles sur leur père.
Bien d’autres personnes plus anonymes, connaissant bien le professeur, ou même simplement attirés par la foule, se sont en quelque sorte recueillis devant cette table dressée pour l’hommage.
Beaucoup d’émotion donc pour saluer le départ de ce personnage si atypique, l’une des figures locales lisloises, sans doute, parmi les plus appréciées.
