La cathédrale d'Auch, édifice classé monument historique appartenant à l’État, va très prochainement bénéficier de travaux de restauration des élévations extérieures de la première chapelle rayonnante du chevet, place Salinis. Dédiée à saint Louis, cette chapelle comprend trois exceptionnelles verrières de style Renaissance qui s'inscrivent parmi les dix-huit attribuées au maître-verrier Arnaut de Moles (1513).
Les travaux de la chapelle Saint-Louis feront office de modèle pour la restauration à venir de l'ensemble des treize chapelles du chevet. Un nouveau chantier d'ampleur s'ouvre ainsi à la cathédrale Sainte-Marie, après les restaurations de la façade occidentale et des couvertures du transept qui se sont échelonnés pendant plus de vingt ans.
Ce chantier débutera mi-novembre et se déroulera sur une période de douze mois. Il permettra la remise en état des maçonneries des parements extérieurs, la sauvegarde et la restauration des trois verrières du XVIe siècle et des vitraux de la fenêtre haute du XVIIe siècle.
De manière concomitante, une intervention ponctuelle sur les sculptures et les couvertures de cette chapelle sera réalisée.
Cette opération, entièrement financée par l’État, est conduite sous la maîtrise d'ouvrage de la direction régionale des affaires culturelles (Drac) et la maîtrise d’œuvre de Stéphane Thouin, architecte en chef des monuments historiques (ACMH).
Après la consultation, où une attention particulière a été portée aux qualifications et références des maîtres-verriers, quatre entreprises qualifiées ont été retenues pour réaliser les travaux : le groupement Pinto (Charente) et Babet (Eure-et-Loir) pour les vitraux et la serrurerie, SGRP Sourbès (Lectoure - 32) pour la maçonnerie et la pierre de taille, le groupement Lebon (Port-Sainte-Marie – 47) et Vidal (Naucelle – 12) en charge de la sculpture, et enfin les établissements Rodrigues Bizeul (Fontanes – 46) pour la couverture.
L'intérêt majeur et la difficulté du chantier vont résider dans la restauration des vitraux historiés d'Arnaut de Moles. Aussi, pour garantir la maîtrise d'ouvrage et la maîtrise d’œuvre de la pertinence des interventions retenues, la Drac Occitanie a constitué, dès 2015, un comité scientifique et technique pluridisciplinaire. Associé aux équipes de la Drac (CRMH et Udap du Gers), aux représentantes de l'Inspection générale des Monuments historiques et à l'ACMH, ce comité est composé de chercheurs de l'université Jean-Jaurès de Toulouse, du Laboratoire de recherche des Monuments historiques de Champs-sur-Marne et du Centre André-Chastel, laboratoire de recherche en histoire de l’art de Paris.
Cette restauration exceptionnelle s’intégrera ainsi aux programmes de recherche en cours et enrichira le projet d'exposition sur la Renaissance que prépare le musée des Augustins de Toulouse en 2018.
Calendrier des travaux : novembre 2017 à novembre 2018.
Coût global : 750 000 euros (financement : 100 % État).