Dommage que le Comité des fêtes n’ait pas pensé à instituer un prix de la fidélité à ces différentes animations : spectacles, lotos, repas ,etc. car si c’était le cas, il n’y aurait pas concurrence. Lors du dernier spectacle de Michel Daney et Daniel Epi , une petite dame était encore au premier rang et non pas pour faire de la figuration mais bien pour suivre ce qui se passait sur scène. Entourée par sa famille, fille et belle-fille , bien mise comme d’habitude , pas un cheveu qui dépasse , toujours souriante, elle était bien égale à elle-même . Aussi quand elle a quitté sa chaise, sans canne évidemment, il fut tentant de lancer un défi aux artistes qui étaient descendus de scène pour s’entretenir en toute simplicité avec leur public « Quel âge donnez-vous à cette personne qui n’a pas manqué une miette du spectacle ? ». Surpris par une telle sollicitation et gênés d’avoir à évoquer l’âge d’une dame ce qui va à l’encontre de toute courtoisie et de la leur en particulier, les deux comparses ont proposé avec prudence « 80 ans ». Or Elyse a, en fait, passé le cap des 100 ans en décembre 2016, ce qui lui permet donc d’afficher allégrement cent ans et dix mois , un esprit vif, une jovialité naturelle, intéressée par tout ce qui l’entoure, une mémoire sans failles, une démarche encore bien assurée, pratiquement pas de rides, pas plus dure d’oreille que bien des ses compatriotes plus jeunes d’une génération ! Pourtant elle n’a utilisé aucune recette miracle et l’existence ne l’a pas ménagée : cinq enfants à une époque où les commodités n’existaient pas et dont elle peut être fière, une vie de travail mais une gaité naturelle qui faisait souvent passer en arrière-plan les soucis quotidiens, en un mot le plaisir de vivre a été le meilleur élixir pour conserver sa jeunesse de corps et d’esprit malgré les années. A moins que l’air de Labarthe y soit aussi pour quelque chose !