Adame , un Mexicain dans le ruedo
L’association de Pierre Caunille , « Vivement Cinq heures » avait voulu jouer la carte toriste pour la novillada du 14 Juillet en choisissant un lot de novillos de l’Astarac ( ganadéria Jean Louis Darré ) c’est à dire des novillos de sang Guardiola,un encaste qui est aujourd’hui une pépite rare des élevages .Ce sont des novillos qui exigent des toreros combattants ,capables d’exploiter les multiples embestidas, museau au sol , frontal dans la muleta ; Il faut très vite retrouver le sitio pour enchaîner et à l’exception d’Adame , les novilleros se contentaient de réciter quelques fondamentaux des écoles taurines ;
Adame ( crème anglaise et or ) : salut au tiers - une oreille - Manuel Diosleguarde ( violet et or ) salut au tiers - silence - Dorian Canton ( vert et or ) – silence – une oreille
ADAME : Il ouvre la lidia par une bonne série de cape , pour son deuxième il ornera ce tercio de figures importées de l’autre monde , apportant dans des tourbillons de couleurs des mouvements d’où jaillisait la tête du novillo . Il ajouta des chicuelinas serrées puis à la muleta il entraîna le novillo dans un ballet arrondi .Quelques molinettes ,style moulin à vent n’apportèrent guère de touche esthétique .Il ne fut pas très généreux de la main gauche .Son épée peu orthodoxe dans la place fut efficace - Salut du tiers .
A son deuxième , sûrement le meilleur novillo du lot , il revient en piste avec l’intention d’étaler son toreo original .Il débute par une larga afarolada le long des planches . Il prend les bandérilles et exécute deux poder à poder et al violin dans un style parfait , le public a retrouvé un novillero bandérillero et manifeste son plaisir.Il saura exploiter les qualités du novillo en particulier dans une belle série de naturelles , terminant par des pechos du bout du museau à la queue .Il termina par des manoletinas d’une rare pureté , le novillo s’engageant au ras de la jaquetilla ; Aux aciers , il rattrapa un pinchazo par une épée légèrement de côte - Une oreille
Manuel Diosleguarde : Belle allure de torero lorsqu’il entre dans le ruedo et donne une bonne série de véroniques . Tout change avec la muleta, un toreo parallèle fort éloigné des cornes , avec un manque de fixité ; c’est un tourbillon autour du novillo, tirant des derecchazos sur le passage .Il a appris lui aussi les manoletinas . Avec son sccond ce fut des « coups de torchon » au-dessus de la tête du novillo .A la mort il s’engagea au premier mais passa au descabello , au deuxième l’épée s’égara dans l’échine- d’où deux descabellos - Salut au tiers et silence
DORIAN CANTON :On remarquera une belle paire de bandérilles d’El Santo ; Dorian dominera ses adversaires par des séries de passes templées qui cassaient le rythme du novillo et l’obligeaient à se soumettre à une muleta souple mais rigoureuse.La faena pouvait valoir une oreille , mais Dorian porta une épéé atravesada qui exigea , des pinchazos , des mete y saca et le descabello . A son deuxième il servit une série de passes de rodillas , puis s’imposa dans une belle séquence de naturelles .Son épée fut encore déviée vers les côtes - une oreille généreuse du palco
Pierre Delhoste a sélectionné pour « le journal du Gers » les moments forts des lidias de chaque novillero – Merci Pierre
Pierre DUPOUY .