Pour se débarrasser des déchets verts, il y a d’autres solutions que les brûler, ce qui les fait disparaître et n’est pas bon pour l’environnement ou les porter aux déchèteries qui en sont envahies, ce qui n’est d’aucun intérêt pour le jardinier. C’est ce que veut démontrer la Journée du broyage lancée par le Sictom Ouest à Nogaro le vendredi 31 mars à la déchèterie de Nogaro.
Le Sictom Ouest a donc entrepris d’organiser une Journée de broyage des déchets pour démontrer l’intérêt de ce mode de gestion des déchets verts et sa facilité de mise en œuvre. C’est à l’association d’insertion Régie rurale de services de Lomagne à Lectoure que le Sictom Ouest s’est adressé. Cette association effectue des services à domicile, notamment tout ce qui touche au jardinage.
La Régie a amené une engin de broyage Eliet Prof5 capable de déchiqueter des branches jusqu’à 8 cm de diamètre (il y a plus puissant). Une fois broyés, les déchets peuvent , soit servir de paillage, soit être compostés. Des clients réguliers de la déchèterie sont venus faire broyer le contenu de leur remorque et sont repartis avec du broyat prêt à l’emploi, paillage ou compostage.
Paillage ou compostage
Le paillage consiste à déposer une couche de broyat de 5 à 10 cm sur le sol. Cela limite l’évaporation de l’eau, conserve l’humidité et permet donc des économies en eau. Noter aussi la protection contre les températures extrêmes et, au final, la décomposition en compost.
S’agissant du compostage, on sait que seuls les déchets non traités chimiquement sont utilisables. Pour préparer le compost, le plus simple est de former un tas de 1,50 de hauteur (éventuellement dans un baril fourni par le Sictom Ouest) en alternant le broyat (riche en azote) et les matières brunes (riches en carbone). Le compost est prêt en 3 à 12 mois, selon qu’il a été régulièrement aéré et que son humidité n’est ni trop forte ni trop faible.
Pas de résineux
À noter que les spécialistes ont une certaine réticence à broyer des branches de résineux. D’abord parce que cela colle dans le broyeur et c’est donc plus difficile à déchiqueter et surtout parce que le broyat est acide : c’est un très bon herbicide mais cela ne vaut rien comme compost.
Le broyeur présenté est un engin où les sécurités sont multiples : il faut éviter qu’une imprudence amène quelqu’un à se faire blesser par les couteaux. Le Journal du Gers a pu assister à l’opération : c’est rapide, propre et le résultat obtenu est très régulier. Gageons que son usage se généralisera, car il permettra d’économiser le carburant qui sert à transporter les déchets verts jusqu’à la grande déchèterie du Sictom Ouest au Houga.