La grève générale à compter de lundi a été votée à l’unanimité samedi par les 37 syndicats réunis au sein de l’UTG (l’Union des Travailleurs Guyanais). Dénonçant les problèmes du territoire en matière de santé, d’éducation, d’économie, de sécurité, ou de logement, la mobilisation est aussi soutenue par des collectifs de citoyens pour réclamer un plan d’investissement massif.
Des barrages routiers filtrant ont été installés sur des points stratégiques du littoral, bloquant notamment l’entrée de Cayenne.
Les écoles, l'université, le port de commerce, les administrations et certains commerces sont fermés depuis jeudi. Les déplacements motorisés sont très difficiles, sauf pour les véhicules d'urgence.
La ministre des Outres-mer Ericka Bareigts avait proposé jeudi la tenue de discussions à Paris autour des principaux sujets de revendication des manifestants, afin de « traiter sans délai les problèmes immédiats ». Cette demande a été rejetée par les participants aux mouvements sociaux, refusant de se rendre à Paris, sans illusion sur ce que pourraient être des négociations avec le gouvernement.
La ministre a déclaré sur franceinfo qu'elle n'avait «pas peur » de se rendre en Guyane, mais souhaite remettre son éventuelle visite dès que « les conditions seront réunies ».