Grand Armagnac : La Grande Lessive « Ma vie vue d’ici »

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Le service Enfance Jeunesse de la Communauté de Communes du Grand Armagnac (CCGA) participe le jeudi 23 mars dans 11 lieux différents et simultanément, à une installation artistique éphémère sur un principe initié par la plasticienne Joëlle Gonthier il y a dix ans : « La Grande Lessive ».

Sur le territoire du Grand Armagnac

À l’occasion de son dixième anniversaire, ce sera la  première participation de la CCGA. Elle  concernera des accueils de la petite enfance jusqu’aux adolescents du territoire et se formalisera par l’exposition de dessins, peintures, collages, étendus sur des fils à linge sur la thématique « Ma vie, vue d’ici ». Certains accueils de loisirs ont décidé de réaliser leurs œuvres en collaboration avec les personnes âgées de l’Ehpad.

Les participants recensés à ce jour sur le territoire sont  les Accueils de loisirs de Dému, Castelnau d’Auzan, Gondrin, Eauze (maternel et primaire), Cazaubon (maternel et primaire), Lannepax ainsi que les Relais Assistantes Maternelles de Cazaubon et Eauze.

La Grande Lessive c’est un défi et un pari

La Grande Lessive, c’est un peu l’histoire de David contre Goliath. Il s’agit d’une installation artistique éphémère faite de fils, de pinces à linge et de réalisations plastiques de format A4 (dessins, peintures, photographies analogiques ou numériques, collages, poésies visuelles…) conçues par tous (sans distinction d’âges ni de conditions sociales), à partir d’une invitation commune à tous les participants, avant d’être suspendues un même jour et deux fois par an, dans les rues, dans les cours ou sur les places, avec le projet insensé de promouvoir la pratique artistique et de développer le lien social.

Dans le monde actuel traversé de crises de tous ordres, comment faire exister une telle utopie qui revient à se confronter  à mains nues ou presque  au moyen de la pratique artistique, à des questions qui n’ont ni la même urgence ni la même ampleur que celles qui nous assaillent au quotidien ? C’est ainsi un défi et un pari sur la capacité de chacun à entendre l’invitation à créer qui est adressée à tous par La Grande Lessive

Mais quel rôle chacun de nous a-t-il dans ce débat ? Le fait d’agir soi-même et de mener à bien un projet avec d’autres personnes peut-il déplacer des représentations et modifier des pratiques, et à quelle échelle (un quartier, une ville, etc.)

La Grande Lessive c’est une création

En reprenant le principe et le dispositif des « Grandes Lessives » d’autrefois qui réunissaient les habitants d’un même lieu, la plasticienne Joëlle Gonthier a créé fin 2006, une installation artistique éphémère dotée de dimensions poétiques et artistiques inédites, intitulée La Grande Lessive. L’audience d’une telle proposition aurait pu ne pas dépasser la sphère privée ou l’étendue de la France, or l’écho a été immense. À ce jour, La Grande Lessive a rassemblé 10 millions de participants dans des lieux situés dans 100 pays sur 5 continents ! L’une des explications est sans doute le fait que La Grande Lessive autorise, quand tout par ailleurs incite à renoncer. Ainsi, pour contribuer à cette action intergénérationnelle, nul n’est besoin d’être spécialiste. Il n’y a ni sélection ni concours. Seul importe le désir de partager un même dispositif, une même invitation, un même jour.

Sur le fil, nous ne sommes pas seuls, mais « avec » et « comme » d’autres, ici ou ailleurs. Cette dimension dédiée à l’altérité répond au besoin actuel de donner sens à ce que nous faisons et de comprendre ce qui nous anime. Dans les étendages soumis ce jour-là aux intempéries, se reconnaît alors l’image d’une vie qui ne tient qu’à un fil. Ce qui donnera de la force et qui fera oeuvre sera ainsi l’installation composée de plusieurs centaines de réalisations suspendues à des fils tout autour de la Terre. La Grande Lessive existe là où une personne ou un collectif décident de la faire exister en respectant les dates, les dispositifs et l’invitation communs à tous.

Le concept a été mis au point en cherchant à faire vivre toutes les phases d’une démarche artistique : de la décision de faire quelque chose à la recherche de moyens pour y parvenir ; de la réalisation individuelle à l’installation collective exposée sur la voie publique. Le partage, l’échange et une forme d’évaluation font partie du projet.

Un site compose le point de ralliement des millions de participants qui y ont pris part depuis sa création : www.lagrandelessive.net. Les réseaux sociaux contribuent également à sa diffusion.

Une fois l’inscription actée grâce à un formulaire en ligne, c’est à chacun, là où il se trouve, d’agir. L’autonomie est ainsi une qualité qui devra être associée à la créativité pour qu’il y ait une « Grande Lessive ». L’installation La Grande Lessive relève ainsi de l’art participatif. Son nom a été déposé à l’I.N.P.I. afin de la défendre en tant qu’œuvre et de protéger son éthique.

La Grande Lessive dans le monde

La Grande Lessive est la plus importante manifestation d’art participatif au monde. Un événement unique d’une ampleur inégalée : des lieux dans 100 pays !

La Grande Lessive a existé à ce jour dans plusieurs milliers de lieux situés dans 100 pays sur 5 continents et rassemblé 10 millions de personnes. Cette installation artistique éphémère est passée par :

 la France métropolitaine, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, la Guyane française, la Martinique, la Guadeloupe, la Réunion, Mayotte, Saint-Pierre et Miquelon, la Principauté d’Andorre, la Principauté de Monaco… et par bien d’autres lieux en Afrique-du-Sud, Algérie, Allemagne, Angola, Arabie-Saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Bangladesh, Belgique, Bénin, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cameroun, Canada, Chine, Chypre, Colombie, Corée du Sud, Djibouti, Dubaï, Égypte, Émirats-Arabes-Unis, Équateur, Espagne et Canaries, États-Unis d’Amérique, Éthiopie, Finlande, Gabon, Gambie, Géorgie, Grande-Bretagne, Grèce et Crète, Guatemala, Guinée-équatoriale, Guyana, Haïti, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie (Bornéo), Irak, Iran, Irlande, Israël, Italie, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libye, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Mexique, Myanmar, Népal, Niger, Nouvelle-Zélande, Panama, Pays-Bas, Paraguay, Pologne, Portugal, Qatar, Ouzbékistan, République Démocratique du Congo, République dominicaine, Russie, Rwanda, Salvador, Sénégal, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Sultanat d’Oman, Swaziland, Taïwan, Thaïlande, Togo, Tunisie, Turkménistan, Turquie, Ukraine, Uruguay, Vietnam…

Devenue un rendez-vous attendu dans les établissements scolaires en France métropolitaine et dans les DOM-TOM (plusieurs milliers de lieux), ainsi que dans les établissements enseignant le français hors de France, La Grande Lessive se déploie également hors de l’école dans les quartiers et les villes. Différents lieux et réseaux participent : municipalités, alliances et instituts français, lieux culturels (musées, médiathèques, etc.), centres de soins, centres sociaux, associations… Deux éditions et deux invitations par an

La Grande Lessive a deux éditions annuelles, en mars et en octobre.

Une invitation commune (plus qu’un thème), renouvelée à chaque édition, permet aux participants de tous âges de réaliser un dessin, une peinture, une photographie analogique ou une création numérique, un collage, une poésie visuelle… Le 23 mars prochain, il s’agira de : « Ma vie vue d’ici ».

Chaque invitation autorise plusieurs niveaux de compréhension en fonction de l’âge des participants, de leur histoire personnelle, de leurs références, de leurs choix, des circonstances et de l’histoire locale de leur pays. Des pistes de réflexion sont mises en ligne afin d’accompagner la réalisation de ce qui sera ensuite exposé sur un fil, dans la mesure où cette action s’adresse à tous, y compris à des personnes isolées ne bénéficiant pas d’enseignement artistique. Une équipe à géométrie variable.

La grande Lessive est une association

La Grande Lessive est une association loi 1901. Composée d’une dizaine de bénévoles, une équipe de pilotage travaille toute l’année pour faire exister deux événements annuels, et pour développer, entre temps, une action de fond destinée à promouvoir la pratique artistique et à développer le lien social.

Toutefois, chaque édition offre l’occasion de démultiplier cette équipe, dans la mesure où il ne peut y avoir d’étendage que si son organisation est prise en charge localement. Plusieurs milliers de bénévoles qui ne se connaissent pas entre eux et qui ne se rencontreront sans doute jamais, prennent alors en charge l’événement.

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