Riscle – L’état actuel et l’avenir de l’agriculture pour Vivadour

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Christophe Terrain : l’agriculture doit être mieux connue

N.B. - Ce 1er article résume l’intervention dense et engagée de son président, Christophe Terrain.

Ce 7 décembre 2016, l’assemblée générale de Vivadour (1), réunie à Riscle, fait un tour d’horizon très complet de la situation mondiale et nationale de l’agriculture et de la situation de chaque activité de la coopérative.

Christophe Terrain ouvre l’assemblée en insistant sur 4 points : le constat que « la situation des exploitations agricoles est préoccupante et se dégrade » ; le travail de Vivadour pour substituer les contrats au marché ; son effort pour rapprocher les attentes des consommateurs et les contraintes du monde agricole ; la gestion du risque climatique.

Situation préoccupante des exploitations

3 types d’événements expliquent la situation : une météo défavorable pour les grandes cultures (les céréales), des marchés internationaux très déprimés et des palmipèdes et autres volailles victimes d’une crise sanitaire. Pour l’intervenant, c’est aux politiques de proposer un projet qui défende une agriculture française basée « sur un modèle d’exploitation familiale ». Il faut, réguler ou protéger les productions en concurrence avec ceux de pays moins-disants, réglementer sans confisquer la productivité et en laissant le temps de s’adapter, prendre en compte la gestion du risque climatique, adapter la fiscalité aux cycles de performance, permettre aux jeunes de s’installer et vivre sans la menace d’une asphyxie financière. Ceci grâce à la politique foncière.

Substituer les contrats au marché

Contrairement au marché, le contrat entre acteurs économiques « renforce la viabilité de chacun » puisque les contractants sont obligés de s’entendre. C’est ce que fait Vivadour dans les semences, les légumes, les palmipèdes, les volailles et la viticulture. Seul le contrat donne de la visibilité sur les volumes à produire, les cahiers des charges et le prix des produits. Et Christophe Terrain conclut ce point : « clairement, la contractualisation protège le maillon le plus faible parce qu’il est en début de chaîne : l’agriculteur ».

Rapprocher consommateurs et monde agricole

C’est avec des initiatives comme « Frais d’ici », un magasin ouvert à Auch, ou la marque « le Poulet d’ci » (le poulet de Lannepax qui remplace le poulet brésilien ou allemand) que Vivadour va au contact du consommateur. Le magasin d’Auch a le rôle d’une vitrine et d’un lieu de rencontre et d’explication pour changer l’image de l’agriculture et « démonter les lieux communs ». Quant au Poulet d’ici « il est produit chez nous avec des céréales locales, par des éleveurs locaux et des artisans qui travaillent pour la filière : c’est toute une économie locale revitalisée ».

Les ONG prônent le commerce équitable, veulent donner du sens au travail ? « C’est ce que fait Vivadour depuis longtemps ».

Gestion du risque climatique

La gestion du risque climatique touche deux domaines : la création de ressources en eau et l’assurance.

L’opération « Eaux vives » consiste à créer des ressources en eau en créant des lacs collinaires. 3 sont existent, sont en préparation. Il en faudrait 600. Mais la complexité de la réglementation débouche sur des projets économiquement irréalistes.

Par ailleurs, la création du contrat d’assurance Opticlimat a touché 58 000 ha en 2015 et 85 000 ha sont prévus en 2016. Cette initiative fait le buzz au niveau national.

La Responsabilité sociétale et environnementale

Christophe Terrain : « La Responsabilité sociétale et environnementale nous oblige à communiquer avec les consommateurs, les citoyens, le monde politique, le monde de la finance et tous ceux qui ont une opinion sur notre monde agricole et ses pratiques. » Il ajoute : « Je mesure, avec l’expérience, combien il est important, pour défendre notre agriculture, de s’insérer dans la société et donc, dans ses institutions...(...pour) replacer tout ce qui fait notre identité au cœur du projet national ».

(1) Vivadour est née en 1992 des coopératives de Plaisance, du Houga et de Masseube. Ont rejoint plus tard : Volgers, Cave de Cazaubon, Section Bovins, Gascogne Foies Gras, Vignerons de la Ténarèze, Les Fleurons de Samatan. (2) La Responsabilité sociétale et environnementale est constituée de démocratie interne, promotion des hommes, solidarité, mutualisme, implication territoriale et respect de l’environnement.

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4 Henri-Bernard Cartier président Chambre d'agriculture 1bis 071216.jpg
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