N.B. - La lettre des soignants du Bas-Armagnac a été ajoutée ci-dessous le 08.12.2016.
Le tribunal de commerce de Mont-de-Marsan statue le vendredi 9 décembre, sur l’avenir de la Polyclinique des chênes (Aire-sur-l’Adour) dont le redressement judiciaire avait été prolongé de 6 mois. Des informations circulent selon lesquelles l’ARS (agence régionale de santé) de la Nouvelle Aquitaine, transférerait le service de chirurgie, le service d’urgences etc. de ladite Polyclinique à l’hôpital de Mont-de-Marsan.
L’ouest du Gers est à environ 30 min de la Polyclinique des Chênes, ce qui est le délai légal maximal fixé par la loi pour accéder à un service d’urgence (selon Élisabeth Dupuy-Mitterrand, présidente de la Communauté de communes du Bas-Armagnac - CCBA). Pour Mont-de-Marsan, ou pour Auch, le délai est de 1 heure.
Or « plusieurs interventions récentes ont montré la fragilité du système existant ».
Le conseil de la CCBA (Communauté de communes du Bas-Armagnac), réuni le 6 décembre 2016, a décidé de se joindre au vœu exprimé le 5 décembre par la Commission permanente du Conseil départemental du Gers, qui souligne « l’importance de disposer, à proximité de l’ouest gersois, d’un établissement médico-chirurgical ».
Une convention interrégionale
Le service des urgences de la Polyclinique intervient dans le cadre d’une convention passée entre les ARS d’Occitanie et de Nouvelle Aquitaine.
Si elle se confirmait, la disparition de ces services à ladite polyclinique, « aurait une incidence négative sur la politique de lutte contre la désertification médicale engagée par le Conseil départemental et l’Ordre des médecins du Gers » : comment, dès lors, attirer vers la maison médicale de Nogaro, par exemple, de jeunes médecins ?
En outre, le vœu affirme sa solidarité avec le personnel salarié de la Polyclinique (160 personnes, dont la moitié habite le Gers).