L'histoire du riche patrimoine de la région est toujours un sujet qui passionne. Samedi pour parler de l'église Saint Jean-Baptiste de Mazères les conférenciers s'étaient mis a deux Gérard Fabres et Claude Labarbe tous deux membres des plus actifs de la "Mésange" pour parler diaporama a l'appui de cette église qui se dresse fièrement dans la plaine de l'Adour. Il n'y a absolument rien d'écrit et donc rien de précis sur la date de sa construction mais la similitude de ses décors avec ceux de la Basilique Saint-Sernin de Toulouse ( 340/400) , de l'Abbaye Landaise de Saint-Sever (900) font penser pour sa première présence à l'an 472 année ou Sainte Libérate pricesse Wisigothe martyre à eu la tête coupée dans les bois de Montus plutot qu 'aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem du grand-prieuré de Toulouse vers 1120 mais rien n'est moins sur
Dans un premier temps une châsse en marbre blanc contenant les reliques de la Sainte ainsi qu'un tombeau auraient été érigés coté ouest de l'édifice actuel et l'église quelques siècles plus tard. Ces traditions orales ne permettent pas d'éclairer d'une manière assurée l'origine de l'église. L'histoire ne donne pas plus d'éléments précis. Mazères appartenait à la vicomté de Rivière-Basse qui a d'abord appartenu au comté de Bigorre puis en 1256 aux vicomtes de Béarn avant de devenir une seigneurie des comtes d'Armagnac par mariage à la génération suivante. c'était une terre anglaise,de 1360 à 1407.
C'est plus lecture de l'architecture et les comparaisons des styles qui permettent de donner des éléments sur les étapes de sa construction. La partie la plus ancienne est le chœur droit construit autour de 1120 ce qui ramène aux chevaliers de Saint-Jean de Jéruzalem Plusieurs sculpteurs ont réalisés les chapiteaux du chevet qui en possède un ensemble exceptionnel de 26 assez bien conservés situés tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. l'Abbé Jean Cabanot a fait une étude stylistique qui lui a permis de montrer l'influence de ceux de l'abbaye de Saint-Sever et de ceux de la basilique Saint-Sernin de Toulouse. L'atelier influencé par Saint-Sever a dû être le premier à intervenir car ses chapiteaux se trouvent sur l'arcature du rez-de-chaussée, le reste de la décoration a été faite par l'atelier influencé par Saint-Sernin qui se caractérise par une plus grande maîtrise de son art et une plus grande variété des thèmes.
Le plan de l'église est très simple et souvent utilisé dans le sud-ouest : un sanctuaire rectangulaire une nef un peu plus large. La nef unique rectangulaire a été construite ensuite et couverte d'une charpente. Le portail méridional date de cette période.
En 1342, l'évêque de Bigorre, Pierre-Raymond de Monbrun, réforme le diocèse de Bigorre. L'église est devenue paroissiale. Il fait modifier la partie occidentale de l'église en reconstruisant une partie des murs au nord ouest de l'église et en ajoutant un mur transversal pour isoler une chapelle à l'ouest dédiée à Sainte Libérate où est déposé la châsse avec ses reliques. La châsse en marbre blanc est surmontée d'une inscription gothique. Des peintures murales, aujourd'hui illisibles, décoraient la chapelle. Cette chapelle n'a jamais été voûtée.
Pendant la guerre de Cent Ans les églises sont fortifiées, et celle de Mazères a reçu deux salles hautes au-dessus du chevet et de la chapelle avec des échauguettes à l'ouest et un chemin de ronde. La tour-escalier avec meurtrières pour les arbalètes construite contre le mur nord de la nef date de la même époque. L'escalier bois a été grignotté par des insectes les salles hautes ne sont plus accessibles.
Durant plus d'une heure diapositives a l'appui les deux conférenciers ont passionné leur auditoire, les applaudissement prodigués ont témoigné de l'intérêt que les adhérents présents avaient porté a leur travail