La journée Portes ouvertes du « Clan centre social et culturel » du 1er octobre démarre par une réunion destinée à faire le bilan des réalisations programmées en 2013. Question clef : comment se passe cette mutation du Clan de centre culturel en centre social et culturel ? Réponse : « Pas mal, mais peut et devra mieux faire ! ».
Gilles Dréanic, vice-président, rappelle la situation de 2013, année de l’adoption d’un plan d’action destiné à favoriser ce changement. C’est une année de crise due au départ de Thierry Avaro, le directeur et à des malentendus avec la municipalité de Nogaro. De plus, les finances étaient au plus bas. L’orientation choisie est d’aplanir les relations avec la municipalité et de s’appuyer sur la CAF pour une grande partie du financement nécessaire.
Mais cette solution entraîne des contraintes : c’est un centre social (notion qui englobe la culture) que la CAF veut financer. Or, certaines activités sociales pourraient ne pas être compatibles avec les activités culturelles développées auparavant par le Clan (Culture loisirs animation Nogaro), bien qu’il existât déjà un accueil de loisirs adapté à l’école (Alaé), un accueil de loisirs sans hébergement (ALSH) et un point d’information jeunesse.
Des adhérents ou des consommateurs de services ?
Le plan d’action de 2013 voit clairement les parents des enfants qui fréquentent le Clan comme un vivier de nouveaux adhérents. Des adhérents actifs dans l’association. Pour l’instant, cela ne marche pas : pour preuve, il n’y a aucun parent au conseil d’administration. Beaucoup de parents semblent penser que le Clan offre des services : ils les consomment et basta ! Pour Gilles Dréanic, ces parents voient le Clan comme si c’était un service municipal.
Autre question cruciale : le positionnement du Centre social et culturel dans le territoire de la communauté de communes (CC) : c’était à l’étude quand la CC a pris la compétence petite enfance, périscolaire et extrascolaire en septembre 2014. La dénomination et le logo du « Clan centre social et culturel » restent donc en suspens. Et, actuellement, c’est la commune de Nogaro qui complète le financement des activités du Clan.
Une organisation renouvelée
L’organisation pose-t-elle un problème ? Le Clan a, jusqu’à présent, un bureau et un conseil d’administration (CA). Un centre social a des pôles (transversal, social, enfance-jeunesse, famille, culturel) et s’adresse à tous les âges, à toute la population et à leurs problèmes spécifiques. Avec un collège consultatif par pôle. Jean-Claude Peres, président du Clan, est optimiste : « Tous les collèges sont déjà représentés au bureau et au CA : il n’est pas forcément difficile de les institutionnaliser. »
Autre question et non la moindre : les usagers du Clan vont-ils accepter cette nouvelle orientation ? D’autant plus que – selon un intervenant – le mot « social » est parfois pris en mauvaise part (1). La réponse est qu’il faut expliquer ce qu’est vraiment un centre social. Plus généralement, des adhérents se sont posé la question de savoir « s’ils pourront continuer à faire ce qu’ils faisaient au Clan ». Là encore, il faut expliquer et communiquer.
Des orientations complémentaires
Un intervenant dit que le centre social semble prendre le pas sur le centre culturel. Réponse : c’est une inquiétude légitime, mais non-fondée. Les ateliers culturels conservent leur autonomie de décision.
En conclusion, Gilles Dréanic souligne que le centre social vise les composantes de notre société, alors que le centre culturel cible la promotion culturelle de l’individu. Ils sont donc complémentaires. Mais, pour dissiper les craintes et faire connaître le fonctionnement d’un centre social, le Clan va organiser la visite d’adhérents volontaires dans des centres existants.
Cependant, la priorité reste de travailler avec les parents et les enfants. En espérant que certains parents seront suffisamment séduits pour prendre la relève des bénévoles, qui, dans l’ensemble, ont pris de l’âge.
(1) Certains croient qu’un centre social est un organisme qui recueille des marginaux et des personnes en situation d’exclusion.