A l'initiative du Modef, des agriculteurs ont organisé jeudi une vente de fruits et légumes à prix cassés en direct à Paris et en banlieue. Le syndicat veut ainsi alerté sur l'importation de produits traités avec des pesticides interdits en France. C'était le jour pour faire son marché dans la capitale. Plus de 60 tonnes de fruits et légumes sont partis en quelques heures. L'opération du syndicat visait aussi à dénoncer les marges de la grande distribution.
Vers 10H, les cageots vides formaient un mur au bout de la place de la Bastille tandis que des militants du PCF, partenaire de l'opération, vendaient les derniers sacs de tomates, melons et pommes de terres venus du sud-ouest de la France, aux Parisiens. Quelque 55 tonnes de tomates, melons, prunes, poires, pommes de terre, salades, haricots, nectarines ont ainsi été proposés aux consommateurs franciliens, dont 22 tonnes place de la Bastille et le reste dans différents points de vente de la banlieue parisienne. 1,50 euros le kilo de tomates ou de prunes, des tarifs rendus possibles grâce à la vente directe. Les producteurs sensibilisent les consommateurs à la crise qu'ils traversent. Toutefois impossible de se passer des importations puisque les agriculteurs français produisent seulement 60% de la consommation en fruits et légumes.
Le PCF partenaire de l'opération demande l'obligation d'indication d'origine des produits agricoles et de la mer, transformés ou non, l'encadrement des marges de la grande distribution par la mise en place d'un coefficient multiplicateur et la tenue d'une conférence annuelle sur les prix agricoles et alimentaires.