Petit festival est devenu Grand.
Né timidement à la Fenière en 2008, victime de son succès Welcome en Tziganie porté par l’association l’Air des Balkans et Florian Galvez a dû déménager à plusieurs reprises, les lieux investis s'avérant vite trop exigus. Pavie, Auch et finalement Seissan l’an passé. Un excellent choix qui permet aux organisateurs de trouver dans ce charmant village gersois le cadre idéal pour leur manifestation annuelle.
Isolée autour du théâtre de verdure mais à deux pas du cœur de la ville, proche du camping et sans connaître les affres des parkings trop limités, l’édition 2016 a confirmé et amplifié une fois encore le succès de l’année précédente.
Les organisateurs n’en n’ont pas oublié pour autant leur berceau auscitain puisque le festival a pris son élan depuis le quartier du Garros à Auch le vendredi après midi. Le feu du cuivre a fait danser le quartier au rythme des musiques Tziganes... et l’ambiance festive était créée.
Coup d’envoi officiel avec la conférence de presse tenue par Florian Galvez et le maire de Seissan François Riviére, qui a souligné l’importance d’apporter en milieu rural des évènements culturels tels que celui-ci. Indépendamment des effets économiques induits, c’est une ouverture vers d’autres mondes, d’autres cultures qui est offerte à un plus grand nombre.
Un festival enchanteur
Durant trois jours l’air des Balkans a donc investit le gers par la musique mais aussi par l’esprit et par le village aux couleurs mais aussi aux saveurs de la cuisine de cette région connue, mais méconnue.
Nous ne parlerons pas de la qualité des spectacles, le top du genre, qui oblige quand même à signaler parmi les artistes Sasa Krstic deux fois nommé Trompette d’Or au Festival de Guča, (Goutcha) (Serbie) la référence du genre depuis 1962 . Un festival qui attire des centaines de milliers de visiteurs de toute l’Europe.
Plus simplement à Seissan c’est l’ambiance et le charme créés par les 200 bénévoles et la proximité avec les artistes qui opèrent. Nouveauté de cette édition le festival off qui a séduit le public. Un public très divers familiale, venu découvrir un univers, un public venu faire la fête de façon différente, un public de connaisseurs venus apprécier ces musiciens pour la plupart virtuoses autodidactes, un public en tous cas toujours plus nombreux ce qui promet pour l’édition 2017 la dixième.
A force de persévérence et malgré de petits moyens Florian Galvez, son directeur, est parvenu a hisser " Welcome en Tsiganie" au niveau des meilleurs festivals gersois.
Dorian Louw