Le ministère de l'Agriculture propose que les régions plafonnent leurs aides à la conversion et au maintien de l'agriculture biologique.
Une mesure qui permettrait de s'adapter à la forte hausse actuelle des conversions mises en avant lors d'un débat sur l'agriculture biologique organisé le 5 avril par la Fédération nationale de l'agriculture biologique (Fnab).
En pleine crise agricole, le bio affiche une santé presque insolante...
D'après les données communiquées lors du débat "L'agriculture biologique en France et en Europe, une solution aux crises actuelles ?", organisé le 5 avril 2016 à la suite de l'assemblée générale de la Fédération nationale d'agriculture biologique (Fnab), 82% des Français font confiance aux produits bio. Et le marché est en croissance de 10% par an. La France compte aujourd'hui 29.000 exploitants certifiés AB (agriculture biologique). Luc Maurer, conseiller* du ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, s'est félicité de cette évolution positive : une augmentation de 17% de la surface agricole en bio par rapport à 2014, avec 1,3 million d'hectares, et un chiffre d'affaires total de 5 milliards d'euros d'après l'Agence Bio. "Ce n'est pas ou plus un petit secteur", s'est exclamé le conseiller de Stéphane Le Foll, se réjouissant de cette "dynamique de progression".
Pour le gouvernement, les raisons de ce bilan positif sont nombreuses : dans un contexte de crise, le bio répond aux attentes des consommateurs et de la société (lien social, circuit court de proximité, valeurs humaines…). Le professionnalisme de la filière peut aussi expliquer ces bons résultats tout comme les transmissions, rendues plus faciles grâce à un système de production bien loin d'une démarche capitalistique.
La question des 20% de bio dans la restauration collective
Le gouvernement préconise un plafonnement à hauteur de 10.000 à 15.000 euros pour les aides au maintien et entre 25.000 et 30.000 pour les aides à la conversion. Des mesures qui ont déjà permis à la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées de rééquilibrer sa maquette financière et qui satisfont la Fnab