Juste avant la session de la chambre d’agriculture qui se tiendra le 25 février au château de Mons, son président Henri-Bernard Cartier a dévoilé les grands thèmes qui seront abordés. Ce sera évidemment un bilan sur les diverses actions menées et celles à venir avec notamment le point sur les problématiques sanitaires liés à la grippe aviaire, l’accompagnement des agriculteurs dans leurs dossiers d’indemnisation, comment relancer les activités dans un contexte où les prix de vente sont « bien en dessous des coûts de production ».
Visite au ministre de la ruralité
Mais aussi il ne sera pas passé sous silence le sujet de régionalisation où « nous aurons une obligation de contrepoids politique face aux deux métropoles que sont Toulouse et Montpellier. Les chambres d’agriculture doivent rester départementales car les agriculteurs ont besoin de proximité. A nous de nous organiser », analyse Henri-Bernard Cartier. Et d’ajouter : « La ruralité risque d’être oubliée dans ce rapport de force face aux métropoles ; il serait peut être temps d’aller rendre une visite à notre voisin, Jean-Michel Baylet, ministre de l’Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales ».
Sans rentrer expressément dans les détails, Henri-Bernard Cartier souligne « que cette crise conjoncturelle et sanitaire nous devons la faire comprendre aux politiques car les charges sont un des éléments qui nous plombe et nous met des boulets aux pieds ».
Mieux qu'un audit
Dans ce contexte la chambre d’agriculture a décidé de lancer une vaste opération « A la rencontre des agriculteurs gersois ». Il s’agira pour les 33 techniciens qui sont sur le terrain d’aller à la rencontre des 6 000 exploitants. « C’est nous qui allons vers eux, dévoile Henri-Bernard Cartier, pour identifier leurs besoins et voir l’évolution de ses besoins. C’est une opération extrêmement importante pour nous qui doit être terminée d’ici la fin de l’année. Déjà sur les 2 000 agriculteurs visités les retombées sont positives en raison de l’excellent accueil des agriculteurs et de la bonne dynamique des techniciens. Avec le résultat des ces visites nous ferons un package pour l’agriculteur en fonction de la spécificité de son exploitation ». La chambre d’agriculture démontre par cette rencontre aux agriculteurs gersois son véritable rôle celui « de se mettre au plus prêt de leurs besoins ».