En 1789 déjà les travaux de démolition des enceintes fortifiées pour créer fontaines, lavoirs, champs de foire et autres promenades ont donné lieu à des affrontements verbaux et la mobilisation des notables et des représentants de la population et de l’État. Des événements que cite Ludovic Mazéret dans la Gazette du 20 février 1920. Les travaux effectués dans le cadre de « travaux de Charité » financés par l’intendant ont dû être même interrompu le temps pour le maire de réunir le « Conseil Général » (nom du conseil municipal d’aujourd’hui) auquel ont participé « les notables venus en grand nombre ». L’historien précise aussi que « d’après les termes un peu vague d’une délibération, il semble que la promenade actuelle date aussi de cette époque et exécutée également comme atelier de charité ».
Quelque 227 ans plus tard les travaux de rénovation des promenades se retrouvent au centre de l’actualité condomoise. Deux conceptions s’affrontent entre ceux qui veulent donner un nouveau visage en modifiant considérablement les espaces et ceux qui veulent garder ce que l’histoire a légué: une querelle entre anciens et modernes diront certains. Personne ne peut ignorer qu’aujourd’hui la rénovation ne sera pas faite par des « ateliers de charité » qui faisait appel aux désoeuvrés en une période de disette, mais qui sera financée par le contribuable qui devra payer d’une façon ou d’une autre et qu’aux enjeux financiers vient s’ajouter un enjeu commercial avec revitalisation du centre-ville ou désertification selon les protagonistes. Avec la rénovation du centre Salvandy transformé en Hôtel de la Communauté des Communes et Office de c’est toute la Ténarèze qui est aujourd’hui concernée
Si le projet de rénovation présenté dans ses grandes lignes est alléchant, le flou maintenu sur de nombreux aménagements inquiète les quelques2000 Condomois et habitant de la Ténarèze qui ont signé la pétition des Amis des Promenades qui montent de nouveau au créneau sur l’aménagement du jardin des trois Grâces.