Il fait plaisir à voir – et à entendre. Thomas Drouet est un jeune homme manifestement bien dans sa peau. Il a de l'ambition, le regard clair et franc et sait où il va. Il veut faire une carrière de pilote de course en GT/endurance. Il vient d'avoir 17 ans et il trace sa route en karting de compétition depuis l'âge de 9 ans. Si, au début, le karting était plutôt un loisir, c'est devenu une passion depuis deux ou trois ans. Et, depuis des années, il est dans les meilleurs jeunes pilotes de kart de France. Le Journal du Gers l'a rencontré le 28 décembre 2015. Il nous a fait part de sa joie : il va pouvoir faire quelques tours du circuit Paul-Armagnac avec une monoplace Formule Renault dans laquelle le professeur de mécanique Daniel Harout s'est maintes fois illustré. À noter que Thomas est licencié de l'Association sportive Armagnac-Bigorre du célèbre André Diviès.
Rigueur - Thomas mène une vie astreignante : les compétitions le font voyager partout en France et en Europe, les règlements sont draconiens et l'obligent à surveiller son alimentation depuis 3 ans : en particulier, il évite totalement les sodas, les aliments sucrés et un peu les féculents. Il soigne sa forme physique en courant régulièrement. Tout équipé et avec son kart, il doit peser au minimum 165 kg, sachant qu'il pèse lui-même – équipé – 75 kg. Tout cela ne l'empêche pas de poursuivre des études secondaires normales au lycée d'Artagnan de Nogaro, où il est en terminale ES.
Le budget - La compétition de karting, cela demande un budget important chaque année. Bertrand, le père de Thomas, aide son fils depuis toujours : il le transporte vers les circuits et, le plus important, il prospecte les éventuels sponsors. Il nous déclare que le budget 2016 est bouclé à 80 % grâce à 15 partenaires historiques : faites encore un effort, Mesdames, Messieurs, si vous aimez parier sur un bon numéro !
Un peu de technique – Pour les passionnés de technique : Thomas roule actuellement sur un kart de marque FA Kart avec un moteur Rotax senior de 125 cm3. L'année prochaine, cela fera trois ans qu'il a intégré le team RM Concept, basé à Senlis (Oise). Les règlements français et européens (ces derniers pour les courses « évo ») ne sont pas identiques, ce qui nécessite de faire des réglages différents, mais cela ne pose pas de problème à Thomas.
Rivalité – Thomas connaît tous les pilotes de kart. Entre eux, la compétition est souvent dure, mais elle s'arrête à la sortie des circuits : leur maître-mot est « respect ». Et il assure que, si les échanges verbaux sont parfois chauds, on n'en vient jamais aux mains.
La saison 2016 - Le programme de Thomas comporte dix courses. Il commence à la mi-février à Valence (Espagne) avec la Winter Cup Rotax. Il se poursuit avec deux championnats : le Championnat de France (National Series Karting) avec trois courses (à Angerville, Salbris et Varennes-sur-Allier) ; puis ce sera l'Euro Challenge avec quatre courses.
Mais notre pilote en veut plus. Outre quelques courses de préparation, il voudrait faire les 24 heures du Mans Kart. Cela nécessite de former un équipage de quatre coureurs.
L'entretien terminé, l'interviewer est heureux d'avoir rencontré un garçon poli et direct, qui a un beau projet et met tout en œuvre pour réussir – sans négliger ses études.