À l’invitation de l’ANACR du Gers, l’historien Georges Sentis, Docteur de l’Université, animera, le jeudi 18 avril à 18h30 à la salle Cuzin à Auch, une conférence sur le processus d’exclusion des "Indésirables", avec la déportation en 1941-1942 dans le Sud algérien, de 1500 Indésirables étrangers (Républicains espagnols, anciens brigadistes internationaux originaires d’Europe centrale, etc.) et de 500 Français. Parmi ces derniers figuraient cinq gersois.
Ces "Indésirables" furent arrêtés dès l’automne 1939 et internés administrativement dans divers camps de la Zone Sud avant d’être déportés, à partir de mars 1941, à l’aide de cargos moutonniers, dans des camps situés dans le Sahara Algérien, à Djelfa d’abord, puis dans des camps situés aux portes du Sahara. Libérés début mai 1943, ils reprirent le combat soit au sein de l’Armée d’Afrique soit en militant dans les associations ouvrières et patriotiques d’Afrique-du-Nord.
Libre participation aux frais
En 1940 et 1941, un camp pour "indésirables" à Buzet par Jean-Pierre Koscielniak
Professeur d'histoire, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale en Lot-et-Garonne et à ce titre auteur de plusieurs ouvrages sur cette période, Jean-Pierre Koscielniak a publié en 2015 « Les barbelés oubliés… le camp de Buzet-sur-Baïse 1940-1941 ».(à commander à la BnF). Il exhume ainsi des archives une histoire méconnue, celle d'un camp « pour indésirables » qui n'aura fonctionné que dix mois, et accueilli moins d'une centaine de prisonniers. Rien à voir avec la déportation vers les camps de la mort, même si ce camp – dont il ne reste plus aucun vestige – a été volontairement chassé des mémoires, témoin de ce temps où les Français «ne s'aimaient pas ».Ce lieu insalubre se situait entre le canal et la Baïse au lieu dit Le Coustet, dans d’anciennes dépendances du château Fresquet. Dissout en février 1941, il a accueilli, essentiellement en transit 92 personnes dont deux femmes. Certains étaient des hommes importants (députés, maires ou élus).