La Société Archéologique, Historique, Littéraire et Scientifique du Gers a tenu sa séance le mercredi 3 avril 2024 à 14 h 30, au siège de l’association, 13 place Salluste du Bartas à Auch, sous la présidence de Jacques Lapart.
Après la liste des excusés, le président a déploré les décès de deux fidèles adhérents Mme M-Thérèse Castadère de Beaucaire et M.Henri Faget de Cassaigne.
Francois-Xavier Merrien, La résistance au coup d’état du 2 décembre 1851 dans les campagnes du sud de Valence sur Baïse.
Comment expliquer que des habitants de tout petits villages du sud du canton de Valence comme Bezolles (502 habitants en 1851), des artisans, des cultivateurs, des petits commerçants qui ont voté en masse pour Louis Napoléon Bonaparte trois ans plus tôt, s’insurgent lorsque, le 2 décembre 1851, le futur Napoléon III s’empare par la force de tous les pouvoirs ? Un événement politique certes considérable, mais lointain pour les ruraux du département.
Est-ce dû à la crise agricole de 1848-1851 qui touche le monde rural ? A la résistance à l’impôt des 45 centimes ? A l’influence des sociétés secrètes républicaines et socialistes ? A partir d’une étude des archives municipales et départementales, la communication a visé à rendre compte d’un mouvement rural extraordinaire qui continue à intriguer les historiens.
Jean-Dominique Lartigue, L’élection cantonale partielle de 1905 à Plaisance-du-Gers sonnera-t-elle le glas du Cassagnaquisme ?
La mort subite de Paul de Cassagnac à l’âge de 62 ans le 4 novembre 1904 signera-t-elle la fin du « cassagnaquisme » ?
Même si le bouillant bonapartiste était affaibli depuis qu’il avait contracté une phlébite et une embolie deux ans auparavant, personne ne s’attendait à le voir disparaître si tôt. Sa mort va agiter le petit monde politique gersois tant les Cassagnac avaient marqué le département depuis l’avènement du Second Empire. Allait-on en finir définitivement avec ces « réactionnaires du Couloumé » ? La disparition d’un élu en cours de mandat entraîna mécaniquement l’organisation d’une cantonale partielle le 29 janvier 1905. Le fils aîné Paul-Julien de Cassagnac, 24 ans, va candidater pour succéder à son père. Aucune personnalité républicaine locale ne va oser l’affronter dans ce canton acquis à la famille depuis 1869. Un Tarbais né à Plaisance va tenter sa chance et défier le fils Cassagnac qui n’a pas encore les 25 ans requis.
Deux scrutins et une décision du Conseil d’État seront nécessaires pour pourvoir le siège de conseiller général laissé vacant par la disparition de Paul de Cassagnac. L’année 1905 sera marquée comme au temps du père et du grand-père Bernard Adolphe Granier de Cassagnac par un duel, un procès et des anicroches avec l’administration.